Depuis 2000 l’abbaye cistercienne de Flaran propose tous les ans des expositions d’artistes contemporains. « C’est essentiel, affirme le directeur de l’abbaye, Michel Hue, car cela assure le prolongement de l’actuelle collection Simonow. D’autre part cet espace permet une ouverture à toutes les thématiques, ce sera le cas lors de la prochaine exposition d’octobre à mars 2017 avec la profondeur des champs n°8 où Jean-Jacques Moles exposera ses photographies contemporaines sur le monde rural roumain».
C’est vendredi 24 juin en fin d’après-midi que se déroula le vernissage de l’exposition « Une présence » du sculpteur contemporain, Jean Anguera, membre de l’Académie des Beaux-arts au fauteuil du sculpteur François Stahly. A cette occasion ses amis que sont les sculpteurs de renom, Jephan De Villiers et Kaetji Kishida, ainsi que Jean-Louis Augé, conservateur en chef des Musées de la Ville de Castres dont le musée Goya étaient venus lui rendre visite, une marque de reconnaissance des œuvres produites par Jean Anguera. Il a reçu en 2013 le plus grand prix de sculpture en France, celui de la Fondation Simone et Cino Del Duca sur proposition de l’Académie des beaux-arts
L’artiste sculpteur dont sa mère et son arrière grand-père Pablo Gargallo étaient sculpteurs avoue « qu’il n’a jamais commencé la sculpture puisqu’il y est né dedans et donc il n’a jamais arrêté ». Elève de César, ayant une solide formation à l’Ecole des Beaux-arts de Paris, il réalise des sculptures en résine polymère où rentrent de savants mélanges de cendres, de sables, de poudres d’ardoises … « La matière, affirme t-il, c’est la naissance de l’homme, la sculpture reprend ce moment où on arrive à l’origine des choses pour aller au moment présent ».
Quant à son inspiration celle-ci l’amène au plus prêt de la nature, et des paysages où la forme humaine prédomine dans un dépouillement qui ouvre les portes de l’éternité.