Une fois encore les dames de l'association Les Papillons jaunes se sont retrouvées le 24 mars pour un travail d'art. À l'ordre du jour : apprendre à créer des estampes avec la technique de la linogravure. Cela consiste à creuser dans la matière – une sorte de linoléum – les traits d'un dessin que l'on a préalablement décalqué sur ce lino. On utilise de fines gouges. Une fois ce travail terminé, on enduit la pièce de lino d'une encre grasse en faisant attention qu'elle ne se répande pas dans les traits que l'on a creusés plus ou moins profondément. Puis on pose le lino sous une presse, on intercale au-dessus du lino une feuille de papier et l'on presse. On peut passer plusieurs couleurs.
D'autres techniques permettent de se passer de presse, comme de frotter fortement un tampon sur le dos de la feuille de papier pour l'imprégner d'encre.
Force et prudence
C'est un art qui demande une certaine force physique pour pousser la gouge. Et qui demande de la prudence. En particulier, il ne faut jamais laisser la main qui ne tient pas la gouge devant l'autre : un dérapage peut occasionner des blessures. Un plateau à rebord permet de bloquer le morceau de lino sur lequel on travaille.
Les Papillons jaunes ont bien écouté Odile, la monitrice et se sont bien appliqués. Les dames avaient tous les outils à leur disposition et de nombreux ouvrages sur les estampes et les gravures.
Il semble à l'observateur extérieur qu'il faille du temps pour acquérir de l'aisance dans cet art. Il semble aussi que les Papillons qui avaient choisi des dessins aux lignes droites ont eu plus de facilité à arriver au but.
Et à la prochaine réunion des Papillons jaunes, en avril, il faudra faire des épouvantails, ce qui promet beaucoup d'ambiance...