Marie-Reine Pagnault, présidente de l'association du Musée du paysan gascon croit en l'avenir de celui-ci. Certes, l'année 2015 a été difficile, mais il y a de solides raisons de croire en l'avenir. Elle commence son exposé en demandant une minute de silence pour deux personnes décédées récemment (1).
Tableau de l'année 2015 – Ce fut une année en demi-teinte : le nombre d'adhérents est passé de 156 en 2014 à 137 et il y a eu 1 346 entrées dont 116 gratuites, soit 167 de moins, mais sans compter les visiteurs - 800 et quelque - non pointés lors de la journée de la transhumance. À noter que ce sont les groupes qui font baisser (- 35% de visiteurs) le nombre total d'entrées, alors qu'il y a eu 15 % d'individuels en plus.
La majorité des visiteurs vient de Midi-Pyrénées et d'Aquitaine et ce sont des vacanciers installés dans un rayon de 30 km. 14% sont des curistes (de Barbotan et d'Eugénie-les-Bains). Ils ont entendu parler du Musée par le bouche-à-oreille (15%), l'office de tourisme de Nogaro (9%), les panneaux de signalisation mis en place par le conseil départemental et aussi par l'un des 15 000 dépliants distribués.
Le Musée a participé à l'éco-fête de Perchède en juillet avec une exposition sur le maïs. Par ailleurs, les traditionnelles ventes d'arbres fruitiers en mars et en novembre ont connu le succès habituel. Ainsi que les animations- tout aussi traditionnelles de l'été - : randonnée le 18 juillet autour de Toujouse avec repas champêtre, randonnées nocturnes du 5 et du 19 août dans la forêt de Monlezun-d'Armagnac avec repas champêtre. Et surtout, la journée de la transhumance le 19 septembre, dont le succès ne se dément pas, sauf pour le repas du soir. Enfin, l'association Tojosa a présenté un spectacle le 27 novembre, qui n'a attiré que 32 spectateurs.
Notons que le Musée, selon la présidente, « s'efforce d'avoir une démarche éco-responsable », d'une part, en employant des verres réutilisables (éco-cup) et des assiettes bio-dégradables (en fibre de canne à sucre) et, d'autre part, en faisant le tri sélectif des déchets.
Outre ces activités, le Musée a participé aux assemblées générales de plusieurs associations, a été présent en été sur les marchés de Barbotan et du Lac de Courtès. Il a adhéré aux offices de tourisme de Nogaro, Aire-sur-l'Adour, Villeneuve-de-Marsan et Mont-de-Marsan. Ainsi qu'aux associations du Clan (Culture loisirs animation Nogaro), Parlem TV, Les Baladins du Pesquè, le Petit d'Artagnan, Passeport privilège, les Bons Crus d'Artagnan et Patogas. Il a créé des partenariats avec le camping et le restaurant du commerce d'Estang, la Ferme aux cerfs du Houga, les Thermes de Barbotan. Plus une participation à plusieurs autres manifestations.
Des travaux ont été effectués : installation de l'exposition sur le maïs dans la maison du brassier, fabrication de bancs, début d'aménagement d'un hangar de stockage etc.
L'inventaire continue sous la direction de Michel Hue, conservateur des musées publics du Gers. Il est effectué par deux dames qui font leur service civique, avec la collaboration de Joseph Bec.
Gilles Dréanic,trésorier, présente les comptes, dont le solde est légèrement positif (1 846 euros). Il souligne que ce sont les animations qui font vivre le Musée, plus que les entrées. Il faut augmenter le nombre de celles-ci pour qu'elles puissent supporter la nécessaire augmentation de la masse salariale destinée...à augmenter les entrées.
Projet de restructuration – Il s'agit de « construire un nouveau projet à la fois architectural, culturel et scientifique ». Pour ce faire, l'association va commencer par faire un diagnostic impliquant tous les adhérents, les visiteurs, les partenaires (tour operators, offices de tourismes, hébergeurs etc.). La synthèse des réponses sera faite à l'automne 2016. On espère qu'elle dégagera des orientations pour le nouveau projet. Dont la réalisation est espérée pour 2018-2019.
Pour illustrer les possibilités d'orientation, le Musée organise, au printemps 2016, un voyage d'une journée pour visiter le Musée de la culture du vin à Briones dans le Rioja (Espagne). Mais, dès le 15 mars à 14 heures, il y a une réunion d'auto-formation des bénévoles comme guides du Musée pour améliorer l'accueil : les personnes qui connaissent les vieux outils en expliquent l'usage aux autres.
Le budget de 2017 prévoit de construire un hangar pour stocker les objets retirés temporairement des collections et d'abriter les gros engins (comme les moissonneuses-batteuses) dans un hangar (à construire). Leur emplacement actuel deviendra "l'espace vigne", où l'on trouvera l'exposition "la vigne dans tous ses états.
Intervention de Michel Hue – Le conservateur explique qu'il accompagne également la démarche d'un autre Musée comparable, celui de Simorre (Le Musée paysan d'Émile). Toujouse et Simorre ne se feront pas concurrence, car ils sont à deux extrémités différentes du Gers. Il insiste sur le fait que l'inventaire est la base de tous les musées : savoir ce qu'on a permet de définir des thèmes de travail. Il se défend d'imposer une vision particulière, mais il faut un projet qui fasse rêver. Et, au bout du compte, entrer dans le réseau des musées du Gers sera bénéfique à tous, car ils se compléteront.
Gilles Garet, représentant la communauté de communes, remarque que l'assemblée est « plus tonique et plus conquérante » qu'en 2014 et suggère d'organiser un concert de rock lors de la journée de la transhumance.
Alain Faget, coprésident de l'office de tourisme (OT) de Nogaro, promet de prospecter tous les OT du Sud-Ouest, jusqu'à l'Atlantique. Il indique que 38 % de l'activité touristique du Gers a lieu dans l'Armagnac.
(1) Guy de Maquillé, cheville ouvrière du musée et Jean Lia, adhérent et exposant.