Nationale 2. RC Auch - Servette Genève

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A la veille de jouer le barrage face aux Suisses, Grégory Menkarska, dont ce sera la dernière sur la banc à Jacques Fouroux, se livre en toute simplicité.

Ce samedi après-midi (15H15), le RC Auch reçoit les Suisses du Servette Genève pour son match de barrage. En cas de succès face aux Genevois, les Auscitains du trio Menkarska/Pujo/Campo auront le droit d’aller affronter Orléans en quart de finale.

Ce match face au Servette Rugby Club (nom officiel) est donc le dernier où il est donné de voir l’emblématique manager auscitain Grégory Menkarsaka officier sur le banc du RCA à Jacques Fouroux… « En espérant être sur le banc quelques matchs encore », lâche Grégory en espérant s’attirer la bienveillance de quelque Dieu de l’Ovalie au moment d’entamer les phases finales.

Après huit saisons passées au club, avec cinq montées à la clé, le travail réalisé par l’ancien toulousain au RCA est considérable. Il faut espérer que samedi, grand connaisseur, le public auscitain lui fera une ovation bien méritée.

 

Grégory Menkarska : « JE N’AI PAS VU GRANDIR MES ENFANTS »

 

- Votre dernière à Jacques Fouroux approche. Un petit pincement au coeur ?

- Il y a beaucoup de questionnement, j’essaye de ne pas y prêter attention ; et plus ça avance, plus j’y pense, forcément.

- Pas de regrets ?

- Des regrets, non. Il y a la loi des cycles. Il faut se rendre compte que, clairement, entre joueurs, dirigeants et moi, nous avons été raccords sur nos idées. Après, voilà, je ne suis pas mort (rires). Je vais peut-être rester au club, dans un autre rôle. Nous sommes en train de l’affiner, de le dessiner ce rôle-là. Mais je ne resterai pas à tout prix, parce qu’il faut aussi savoir couper le cordon. Je peux rester, par exemple, dans un rôle de détection chez les équipes de jeunes.

- Bien entendu, vous avez été sollicité par d’autres clubs…

- Oui. Mais il y a aussi le contexte familial. Je n’irai jamais me vendre à droite, à gauche, à tout prix. Après, le fait que j’arrête à Auch, ça n’a pas fait trop de bruit non plus. Je n’ai pas vu grandir mes enfants. J’ai une vie de famille, je suis papa et mari. Cela fait dix que j’entraîne, après une carrière de vingt ans. Puis, rester ici, pourquoi pas, dans la détection de jeunes, ça peut être intéressant.

- D’autant que vous vivez tout prêt…

- À Montaut-les-Créneaux. Les gens disent que je vais me mettre à la politique… Je fais partie du Comité des Fêtes, mais je ne suis pas souvent là. Je prends une licence aussi au club de pétanque, mais je ne fais pas une partie dans l’année. Maintenant, je veux pouvoir faire des choses comme ça.

- Mais avant votre première partie de pétanque, il y a d’abord le Servette Genève sur votre route, pour ce match de barrage.

- Ils ont fini sixième de leur poule qui était âpre. Quand on regarde les joueurs du Servette, individuellement, on voit qu’ils sont presque tous issus de la Pro D2. Comme nous, ce club a fait son chemin du niveau Honneur jusqu’à la Nationale 2. Cette saison, ils ont eu un petit creux en décembre et janvier. Mais ils ont retrouvé leur bonne forme, notamment, en battant Rennes (28-27, lors de la dernière journée – NDLR) qui était premier de la poule. Ils sont très solides devant, ils ont des sauteurs longilignes, des piliers trapus, une bonne charnière. C’est une équipe complète… Si nous devions les comparer avec une équipe de notre poule, c’est l’équivalent de Niort… De toute façon, si on se qualifie pour les quarts de finale, ça va monter crescendo. C’est chouette de voir nos joueurs sur le modèle que nous avons bâti, et de les voir s’étalonner face à des joueurs professionnels. C’est un peu le truc dingue de ce niveau avec des pros et des amateurs qui se confrontent. Ça nous replonge un peu dans le passé. Et ça nous donne envie de prouver que le modèle sur lequel nous fonctionnons est le bon.

- Maintenant, nous y sommes dans ces phases finales…

- Ce barrage, c’est le one shot ! Il faut le passer si tu veux aller en quarts de finale. Et puis il y a la notion de territoire, aussi. Tu es chez toi. J’espère que les gens viendront pour nous, clairement. Puis, la bonne santé du club, c’est que nos cadets et nos juniors sont bien partis pour se maintenir ; que nos U14 tiennent la dragée haute à des clubs ambitieux ; que l’Entente avec Gimont et Masseube se passe bien ; et surtout que nos Espoirs, eux, sont qualifiés directement pour les quarts de finale dans trois semaines.

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