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Le Gers n'échappe pas à la progression de la délinquance, quasiment généralisée sur le territoire national. C'est ce que révèlent les données publiées en Juillet par le ministère de l'intérieur et issues du fichier 4001.
Doublement en six ans
Ainsi, pour la catégorie des coups et blessures, on recensait 662 faits en 2023 contre 335 faits en 2016, soit une progression de 98%, comme le montre le graphique ci-dessous:
Une progression supérieure à l'évolution nationale
Au niveau national, l'évolution s'établit à +56%.
Cette situation s'explique par le fait que le Gers a longtemps été un territoire préservé par la délinquance. Le seul département avec le Lot a ne pas être doté de maison d'arrêt. Cela est en partie lié à son enclavement et à sa faible densité.
L'urbanisation croissante de la partie Est du département (connectée à l'agglomération toulousaine) ainsi que l'accroissement des trafics et consommations de stupéfiants dans des villes rurales ou semi-rurales expliquent en partie cette progression des faits de violence sur les personnes.
Les cambriolages à nouveau en hausse
S'agissant des cambriolages après une décrue entre 2016 et 2021, les chiffres sont repartis à la hausse ces deux dernières années, comme le montre le graphique ci-dessous (790 en 2016, 362 en 2021, 529 en 2023).
Violences intrafamiliales et escroqueries aussi en forte augmentation
Du côté des autres catégories, on observera une forte augmentation des coups et blessures volontaires intrafamiliaux (176 en 2016, 413 en 2023 soit +134%) et des escroqueries (514 en 2016, 1040 en 2023 soit +102%).
Les autres catégories de délinquance sont globalement stables.