Nogaro

L'eau potable captée chaude en profondeur fournira de la chaleur à la pisciculture Montacq et à d'autres entités

Roger Combres, premier adjoint au maire de Nogaro, est le président du Syndicat d'eau potable qui associe Nogaro à Sainte-Christie et Caupenne-d'Armagnac (1). Il a donné au Journal du Gers l'occasion de participer à une visite de chantier à la station de pompage d'eau potable de Nogaro. Où des travaux sont en cours pour extraire l'énergie géothermique de l'eau captée.

Il est certain que c'est irrationnel : l'eau potable captée en profondeur par la station de pompage, qui arrive à 51°, est refroidie à 24° pour être consommable. La différence de chaleur est perdue, sauf pour la pisciculture Montacq. Mais là encore, il y a un défaut : la pisciculture reçoit l'eau chaude avec laquelle elle chauffe les pièces où sont installés ses aquariums, mais elle ne peut pas renvoyer l'eau une fois utilisée, soit une perte de 150 000 m³ par an (2).

Bientôt la géothermie - La station de pompage appartient à la commune. La municipalité s'est attelée au problème avec un double projet : utiliser les calories malencontreusement perdues pour chauffer, non seulement la pisciculture Montacq, mais aussi l'hôpital, la cité scolaire et un futur bassin nautique en projet dans les Marnières. Cela nécessite de mettre en place un échangeur pour chaque client. Celui de la pisciculture est en place. Il reste à brancher les conduites que la pisciculture va installer entre ses bâtiments et la station de pompage, plus une ligne de secours.

On sait que c'est Veolia qui gère la distribution d'eau au quotidien. Mais comme la station appartient à la commune de Nogaro, c'est Nogaro qui entreprend les travaux, dont le coût s'élève à 720 000 euros. Dont 40 % sont subventionnés par l'Agence de l'eau. Le SAEP s'est fait conseiller par Antéa, un bureau d'études palois.

Précisions sur le réseau d'eau – La station de pompage a été construite en 1982. Un forage a été fait à une profondeur de 1 068 m. Les pompes, primitivement fixées à – 60 m, ont dû être repositionnées à – 80 m il y a deux ans, car le niveau de la nappe phréatique a baissé (3). Son eau est âgée de plusieurs siècles...L'eau part vers les tours de refroidissement situées en face de l'entrée du circuit Paul-Armagnac, puis vers le château d'eau rue Cassou de Herre. Les tours devront être modifiées.

Le débit est de 900 m³/jour en hiver et le double en été. Mais, même, sans consommation en hiver, il est nécessaire de faire circuler l'eau. À noter qu'en été, la dilatation des gaz de surface fait jaillir l'eau comme d'un puits artésien. La station fournit en moyenne 90 m³ /heure et peut aller jusqu'à 200 m³/heure.

(1) Le SAEP (Syndicat d’adduction d’eau potable). Ce syndicat fournit aussi, sur convention, Arblade-le-Haut, le Syndicat Loubédat-Sion et Bourrouillan. (2) Elle n'a besoin que de 10 000 m³ d'eau par an. (3) La nappe s'étend vers Dax et Gabarret et le nombre de points de captation s'est accru, ce qui fait baisser le niveau.

9 Personnel de la station face circuit  1bis 171215.jpg
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8 Le compteur 1bis 171215.jpg
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7 Tours de refroidissement 1bis 171218.jpg
7 Tours de refroidissement 1bis 171218.jpg
7 Tours de refroidissement 1bis 171218.jpg
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6 L'échangeur vers la pisciculture 1bis 171215.jpg
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5 Autre vue de la station 1bis 171215.jpg
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4 Tous les officiels 1bis 171215.jpg
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1 Frédéric Mazet 1bis 171215.jpg
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