La présentation à Castex-d'Armagnac de la réédition du tome 1 de «Châteaux et belles demeures du Gers» a eu lieu

0 DR château de Castelmore 1bis.jpg

«Un patrimoine à protéger, à étudier, à aimer»

Jacques Lapart, professeur d'Histoire, docteur en Histoire ancienne et président de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers est l'auteur de nombreux ouvrages historiques.

Il a convié le 15 octobre 2023 les passionnés du patrimoine gersois à une conférence à l'occasion de la réédition du tome I (1) de l'ouvrage qu'il a cosigné avec le photographe David Bourdeau. Cet ouvrage est intitulé Châteaux et belles demeures du Gers et les textes de Jacques Lapart sont illustrés de magnifiques photos aériennes de David Bourdeau, prises en ULM.

Pourquoi des photos aériennes ? Parce que c'est le seul moyen de débusquer ces belles demeures cachées par une grande densité de feuillage, souvent exotique et beau, mais gênant pour le passant. Les textes sont remplis d'informations et d'anecdotes sur les familles – nobles ou non – qui ont construit et habité ces belles demeures.

La conférence a lieu au château de Barrau à Castex-d'Armagnac, chez la famille Saint-Pastou.

À noter que le présent article est un bref compte rendu qui ne done qu'une petite idée de la conférence et de l'ouvrage.

Une surprise

Le tome I de l'ouvrage contient des articles illustrés sur 65 châteaux. Mais Jacques Lapart nous dit qu'il en a beaucoup d'autres en réserve : il a dû faire des choix.

Loin de suivre tout bonnement les textes et les photos du livre, le conférencier initie ses auditeurs à l'évolution des châteaux du Gers depuis le Haut Moyen-Âge jusqu'au XXIe siècle, en suivant cette ligne directrice au moyen de schémas et d'exemples parlants.

Les tours « salles »

Schéma interprétatif de Lagouarde-en-Astarac (image projetée lors de la conférence)

Du XIe au XIIe siècle, des tours « salles » sur des mottes castrales. Ces tours sont complétées par des annexes en bois ou en torchis qui ont disparu.

Motte de Moncassin (photo projetée lors de la conférence)

Tour de Lamothe à Cazeneuve (photo Wikipedia)

Grain de sel du rédacteur de cet article : Tour reconstituée à Saint-Sylvain d'Anjou (Indre) (Wikipedia). 

Les châteaux-forts

Le château d'Espas (photo Roland Houdaille)

Château de Lagardère (photo Tourisme Gers)

Dessin interprétatif de la distribution des pièces dans le château de Lagardère (projeté par le conférencier)

Puis au XIIe XIIIe siècle, on construit de véritables châteaux-forts en pierre, ou parfois en briques, ce qui est moins cher. Comme le château d'Espas et celui de Bascous. Et comme auparavant dans les tours "salles", les pièces d'habitation se trouvent au 2e et/ou au 3e étage.

La chevauchée du Prince Noir

Document projeté par le conférencier

Pendant la Guerre de Cent Ans, en 1356, le Prince Noir entreprend une chevauchée : il détruit tout sur son passage et les bâtiments de l'époque ont beaucoup souffert.

Château de La Ressingle (extrait de l'ouvrage présenté)

Le château de Termes-d'Armagnac (extrait de l'ouvrage présenté)

Le château de Barrau à Castex-d'Armagnac où a lieu la conférence (extrait de l'ouvrage présenté)

Le château de saint-Julien à Cahuzac-sur-Adour (extrait de l'ouvrage présenté)

Château de saint-Martin d'Armagnac (photo Roland Houdaille)

La Renaissance, le XVIe et le XVIIe siècles

Comme on sait, les fossés disparaissent, de grandes baies sont percées, mais dans les nouvelles constructions il y a toujours des tours.

Les chartreuses au XVIIe et XVIIIe siècles

Une chartreuse (document projeté par le conférencier)

La chartreuse est une grande maison à simple rez-de-chaussée sur cave, composée d'un long bâtiment central symétrique, encadré ou non par deux deux pavillons en avant-corps (Wikipedia).

  Couverture du tome 1 de l'ouvrage présenté (réédité) avec la photo du château de Viella

Conclusion de Jacques Lapart

« Le XXe siècle aurait pu être catastrophique, tant abandon et ruines s'accumulaient. Les dernières décennies ont été salvatrices. Partout, des toitures refaites, des châteaux réhabilités et des décors restaurés par de vieilles familles locales courageuses et de nouveaux Gersois, Français ou étrangers qui apportent fort heureusement enthousiasme et financements ».

Jacques Lapart lors de sa conférence

(1) Qui traite des châteaux du Pays d'Artagnan, de la Ténarèze, du Bas-Armagnac et du Fezensac.

N.B. - La photo du haut de page (empruntée au tome I de l'ouvrage), représente le château de Castelmore à Lupiac qui appartenait à la famille de Charles de Bats de Castelmore d'Artagnan, le célèbre mousquetaire.

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