Le succès des fêtes du Barry aujourd'hui comme autrefois

20230826_112354.jpg

Revenons sur nos pas...

Comme d'habitude, les festivités du Barry se sont déroulées dans une ambiance conviviale.

Après l'apéritif d'ouverture du vendredi soir par le « maire » Marc Pontier, la journée du samedi a débuté par le vide-grenier qui a comme toujours attiré du monde.

Les randonneurs ont ensuite pris le départ  pour un parcours de 8 km.

Dans l'après-midi, petits et grands ont pu participer à des jeux traditionnels.

Le repas du soir a rassemblé 120 convives autour des poulets grillés qui avaient remplacé le traditionnel cassoulet.

La fête du Barry, c'est une fête qui dure dans le temps grâce à la constance des habitants du quartier pour la faire vivre.

La communauté du Barry rassemble grâce à Marc Pontier et ses copains qui maintiennent cette tradition.

Un bel exemple de la solidité de la communauté est la réfection de l'intérieur de la Tour Saint-Jacques.

Etaient présents à la fête de samedi des jeunes mais aussi les anciens qui ont connu les fêtes d'antan et se les remémoraient.

Le quartier du Barry – si l'on remonte dans l'histoire – était le quartier des insoumis. Quand l'intendant d'Etigny décida de couper Vic par le quartier du Barry pour tracer la route de Bayonne, les habitants se rassemblèrent et créèrent un foyer de résistance.

L'intendant dut revoir sa copie et prononça cette phrase restée célèbre : « Gens du Barry, dans la m...vous êtes nés, dans la m.... vous resterez ! »

Cet esprit communautaire se perpétua jusqu'à aujourd'hui.

Les anciens se souviennent des fêtes d'antan...

Revenons sur nos pas...

Aux premières lueurs de l'aube, une petite fumée s'élevait du jardin de Louis Cabannes qui s'était déjà attelé aux grillades pour un petit-déjeuner solide arrosé de vin du pays.

Je me souviens d'un matin où arrive Ilario, un ami, portant un carton de bouteilles de vin : « Je ramène du vin d'Espagne », dit-il.

Louis qui soufflait pour attiser le feu se relève et dit : « D'Espagne ? Pas de vin étranger ici ! Rapporte cela devant la porte Ilario ! »

Ilario s'exécuta...symboliquement...On ne sut pas dans la journée si l'on buvait du vin français ou du vin des coteaux espagnols !

Les fêtes étaient souvent des fêtes à thème.

Il y eut le thème de la vigne : le vénérable Louis était l'homme à honorer. On le promena après avoir goûté tous les vins français...et espagnols sur une chaise pour qu'il prenne un bain de foule.

Louis se souvenait très bien de cette journée... et il reprocha à son ami photographe de ne pas être venu à sa fête : «Je ne l'inviterai plus jamais» dit-il...

On lui montra alors la presse locale dont il avait les honneurs trônant sur la chaise en train de saluer son peuple !

Le photographe fut réinvité à la fête sans problème !

Ce groupe de joyeux drilles comportait un jardinier d'exception, Marc Pontier, qui nous parlait toujours de ses tomates, « grosses comme ça » et la taille augmentait au fur à mesure que le jardinier écartait les mains.

Il fut décidé d'organiser une fête du Barry au jardin de Marc Pontier.

On prépara en amont une inauguration officielle, tous les protagonistes avaient revêtu un costume.

On pénétra dans le jardin derrière Marc. On découvrit des tomates...qui avaient gonflé dans la nuit... des ballons rouges avaient été accrochés aux plants de tomates.

«En effet, elles sont magnifiques tes tomates ! » Marc reçut officiellement un poireau d'honneur...

Je me souviens aussi d'une fête à laquelle je n'avais pas pu assister en raison d'un match de rugby, j'étais tout de même passé le soir pour prendre des nouvelles.

Comme je demandais ce qui s'était passé : « Rien mon ami, depuis ce matin, nous avons juste bougé la table de place pour nous mettre à l'abri du soleil... » me répondit-on en me servant un verre !!!

Il y eut même une époque faste où l'on trouva les moyens de tirer un feu d'artifice du viaduc.

La fête se terminait par le bal musette sur la place Gabriel Séailles, les gens aimaient venir y danser.

La fête du Barry se poursuit de nos jours  même si quelques personnalités emblématiques ont disparu.

Merci à Marc Pontier de maintenir cette tradition.

Un moment fort d’animation du Barry : le tue-cochon chez Louis. À droite, Louis Cabannes © Crédit photo : PHOTO PIERRE DELINIERE

Pierre DUPOUY

Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles