Bernard Magnat, Le train en Astarac, sa mise en chantier, construction du grand viaduc de Laas, son fonctionnement avec le terrible accident ferroviaire de 1922, son abandon jusqu’au dynamitage du viaduc.
Dès 1853, plusieurs projets sont présentés pour relier Agen à Tarbes. Le projet retenu desservira Lectoure, Fleurance, Auch, Mirande et Miélan. La ligne à voie unique est ouverte en plusieurs tronçons : Agen-Auch le 16 novembre 1865, Auch-Mirande le 31 mai 1869, et enfin Mirande-Tarbes le 2 décembre 1869. Le tracé ne présente pas de difficultés entre Agen et Auch. Entre Auch et Mirande, la colline de Labéjan ne permet pas le percement d’un tunnel, la voie est posée en tranchée. Entre Mirande et Villecomtal, la qualité des sols argileux empêche aussi la création de tunnels. Un viaduc est nécessaire pour franchir la vallée de l’Osse. C’est l’ingénieur Antoine Boutillier, et non Gustave Eiffel, qui en est l’instigateur. On dénombrera plusieurs accidents ferroviaires dont la tragédie de Laguian Mazous le 1er août 1922, entraînant le décès de 35 pèlerins et une centaine de blessés. Des stèles à Laguian et Lourdes ont été érigées. L’activité ferroviaire tant en nombre de voyageurs qu’en tonnage de marchandises, ne favorisera pas la rentabilité du réseau. La concurrence rail-route fera le reste. La suppression de la ligne Auch-Tarbes est annoncée à compter du 1er juin 1959. Le 25 juin 1968, le viaduc de Laas est dynamité avec l’aide d’artificiers du Génie militaire. La ferraille sera acheminée en Italie vers les fonderies Fiat. La SNCF vend le ballast les traverses de bois, les maisons de garde barrière et le terrain de la voie. Il demeure quelques ouvrages d’art çà et là dans la nature.
Jean-Baptiste Naintré, Louis de Brescon, poète gascon et écrivain, « Veillées de Gascogne, contes et légendes du Haut Armagnac » en 1907 etc.
Louis de Brescon est né en 1860 sur la commune de Larroque-sur-l’Osse, au château du Stauzis. Peu d’éléments nous sont parvenus sur son enfance si ce n’est qu’il a fortement été influencé par ses grands-parents et notamment par son grand-père paternel.
Farouche conservateur, certainement impérialiste, il a été très influent pour son village natal. Membre de plusieurs félibriges à partir de 1903 il publiera de très nombreux poèmes en gascon et remportera plusieurs concours de poésie. Amoureux de sa région, il dépeindra avec passion les paysages bucoliques de Gascogne et décrira avec beaucoup de sensibilité ses habitants.
En 1907, il publiera « Les Veillées de Gascogne », recueil de contes et de légendes qui se déroulent pour la plupart dans les environs de Larroque-sur-l’Osse. Malgré une certaine notoriété dans le monde littéraire local Louis de Brescon tombera dans l’oubli et mourra dans des circonstances plutôt floues.