Sauvez Willy... et tous les autres aussi.

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Un exposé sur les cétacés au collège Saint Exupéry.

Certains d'entre vous se souviennent peut être de ce film de 1996 qui raconte l'histoire d'un enfant qui veut libérer un orque du parc aquatique où il est enfermé et exploité. Vingt sept ans plus tard, et même si l'orque est un des rares prédateurs (très modéré à son niveau par rapport à d'autres mais on en reparlera ...) de la baleine, ce sont tous les cétacés qu'il faut sauver.

C'est le message qu'a souhaité faire passer Pascal Ravigné aux 35 élèves de 6éme du collège Saint-Exupéry de Condom conviés par Christophe Gayrin, conseiller principal d'éducation.

Pascal est un vrai marin qui a sillonné les mers du monde. Si il a été contraint de poser son sac à terre dans le Gers (où il se plaît beaucoup par ailleurs), il gardé de ses voyages une vraie passion pour la faune marine et en particulier pour le plus gros mammifère : la baleine.

Il a longtemps séjourné à Madagascar et plus précisément sur l'île Sainte Marie dont les côtes sont un lieu privilégié de reproduction.

Du coup, son diaporama très complet a balayé tous les aspects du sujet, de l'origine de l'espèce (et curieusement la baleine descend du loup ! Et oui!), pour poursuivre par l'anatomie, la physiologie, la reproduction, les techniques de chasse pour la nourriture, et il en faut beaucoup pour un grand corps comme çà, la vie sociale en groupe, la communication et le mystère du chant des baleines... etc.

Malheureusement il a bien fallu terminer par le sujet qui fâche : la survie de l'espèce. Un décompte tout d'abord : en un peu moins d'un siècle, les effectifs son passés de 220 000 à 66 000 soit 30% ! Le coupable est tout désigné et on le connaît bien : c'est l'homme. Passe encore pour les Inuits qui font des prélèvements raisonnés en fonction de leurs besoins, mais que dire des Norvégiens, des Islandais ou des Japonais ?

Chassée au début du siècle dernier pour sa chair, sa graisse, et ses fanons (les fameuses baleines de parapluie ou de soutien-gorge), qui s'éclaire encore aujourd'hui à l'huile de baleine ?

La commission baleinière qui réunit tous les pays qui ont un accès direct au domaine maritime a bien tenté d'interdire la chasse ou d'imposer un moratoire. Les Norvégiens et les Islandais en ont fait fi, et les Japonais qui avaient arrêté quelques années, ont repris sous prétexte de recherche scientifique. A part les sushis dans les assiettes, on attend toujours les résultats d'expérience.

Si vous avez le cœur bien accroché, allez visionner sur Internet la massacre annuel des globicéphales aux îles Féroé, où dans un port rouge de sang, on prétend sous couvert de « traditions », que c'est un passage obligé pour passer de l'adolescence à l'âge adulte ???

Malgré ce tableau bien noir, avons nous quand même des motifs d'espoir ?

L'association SEA SHEPHERD fondée par Paul Watson fait preuve d'un grand courage en allant directement au contact des bateaux usines de pêche, en tendant des filins pour les hélices ou en faisant fuir les animaux. Au sein de la commission baleinière, les anti ont encore une toute petit majorité (3 voix), sur les pro. Et puis, surtout, il y a des passionnés comme Pascal qui militent et bataillent sans cesse pour la cause. Allez sur le site de l'association créée à Madagascar : www.cetamada.org, vous y verrez de belles images et un bel enthousiasme.

 

Pour terminer, saluons le travail de Christophe Gayrin et de toute l'équipe pédagogique du collège, qui, par ces initiatives permettent aux élèves de sortir un peu du programme officiel et d'avoir accès à des témoignages et des expériences vécues.

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