Plus de 5000 signatures !

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Une pétition pour demander “une vraie place” des langues régionales dans les manuels scolaires

A la pointe de l'information nationale 

Des universitaires, artistes, écrivains ou historiens ont signé une pétition pour demander au ministre de l’Éducation nationale d’intégrer les langues régionales aux manuels scolaires.

Une pétition pour demander plus de langues régionales dans les programmes scolaires ! Lancée il y a une semaine par des historiens, professeurs, écrivains ou artistes,le texte a été signé plus de 5000 foisLes porteurs de cette pétition rappellent que “depuis des siècles, la création poétique, narrative, théâtrale, argumentative en langues dites “régionales” est abondante et éminemment digne d’intérêt” mais dénoncent le fait que “cet archipel de créations écrites est aujourd’hui largement ignoré par les programmes scolaires de notre publicité.

L’idée serait, explique-t-il, d’enseigner les auteurs régionaux en version bilingue, comme l’anglais. “Avec la version française, pour que les élèves francophones puissent comprendre et, à côté, jeter un petit coup d’œil à ce que donne une langue régionale. Cela serait très très bien.”

Devant la cité scolaire Frédéric Mistral à Avignon par exemple, la plupart des élèves ne savent pas que leur établissement porte le nom d’un auteur provençal qui a obtenu le prix Nobel de littérature en 1904. La plupart des Français sont aussi incapables de citer un auteur en langue corse, bretonne ou occitane. “C’est la résultante d’un système de diglossie, c’est-à-dire une langue dominante et des langues dominées”, explique Emmanuel Desiles, maître de conférence en littérature et en langue provençale à l’Université d’Aix-Marseille, 

“Quand on étudie deux langues en même temps, on est plus compétent”

“Et en France, ce système de diglossie qui existe depuis des siècles a hélas été ravivé à la Révolution française, notamment avec l’abbé Grégoire, un révolutionnaire qui a décidé d’éradiquer les langues régionales”, poursuit Emmanuel Desiles. Et lui insiste sur la nécessité de ne pas opposer les langues entre elles. “On croit toujours, en matière de langue et d’enseignement de langue, qu’on va déshabiller Pierre pour habiller Paul. Ce n’est pas du tout le cas. Le cerveau humain est suffisamment vaste et compétent pour pouvoir faire plusieurs choses”.

C’est même propice à l’ouverture d’esprit, voire à une meilleure réussite scolaire, avance Emmanuel Desiles : “Des études scientifiques très sérieuses ont aussi montré que quand on étudie deux langues en même temps, généralement on est plus compétent, notamment quand les élèves arrivent en sixième, quand ils ont eu un enseignement immersif”.

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