Réunion mensuelle de la Société Archéologique du Gers

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La réunion mensuelle de la Société Archéologique et Historique du Gers a permis d’entendre deux communications fort intéressantes en relation avec la religion.

Geneviève Hœrni, Un prêtre avant, pendant et après la Révolution. Livre de raison d’Odon Palazo, chanoine de La Romieu (1746-1823).

Odon Palazo, originaire de Marsolan, prêtre, prébendier, puis chanoine de la Collégiale de Larroumieu pendant 9 ans, a tenu un livre de raison d’une cinquantaine de pages, de 1781 à 1822. Avant la Révolution, il y détaille ses revenus en livres et en nature, ses dépenses : achats de grandes quantités de textiles, mobilier, vaisselle, vins, etc... En 1789, le chapitre est dissous et en 1791, sa petite maison près du cloître est vendue à la nation. Il a été reclus en 1793 dans sa maison de La Romieu moins de trois mois et libéré après avoir prêté le serment civique aux lois de la République. Il est désormais le citoyen Palazo Laubarède.

De l’an III à 1809 il cesse ses écritures qu’il reprend en 1809, en détaillant outre divers achats, ses pensions ecclésiastiques versées par l’état comme recteur de Gazaupouy et ses certificats de vie établis par un notaire assermenté. Il sera recteur de Gazaupouy de 1802 jusqu’à sa mort, le 3 janvier 1823.

Hervé Alvado, "Y avait-il des "Enfarinés" à Sarrant ?", des "Illuminés" dans le Gers et l'Aveyron.

Dans l’Aveyron on appelait « Enfarinés, » (à cause de la farine dont ils saupoudraient leur chevelure), les prêtres et les fidèles qui refusaient le Concordat de 1801. Dans cet accord passé entre Napoléon et le Pape Pie VII, un article stipulait par exemple que la nomination des évêques revenait au gouvernement français.

Le point de départ de la communication est le roman Lo libre de Catoia (le livre de Catoia) de l’écrivain occitan Jean Boudou. Le roman est écrit à la première personne par un jeune Enfariné surnommé Catoia, qui est chargé d’une mission à Sarrant. Si l’Aveyron avait ses anti -concordataires, le Gers les avait aussi, mais regroupés dans l’ancien diocèse de Lombez, où on les appelait « Illuminés » L’évêque de Rodez, Colbert de Seignelai, et celui de Lombez, Chauvigny de Blot, s’exilèrent à Londres.

Cette communication rappelle l’histoire de ce schisme dans les deux départements.

 

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