Le Journal du Gers a assisté au spectacle Laïcité mon (petit) amour représenté le 5 avril 2022 pour les enfants de l'école primaire d'Arblade-le-Haut.
Un conte moral
La pièce raconte l'histoire d'une petite fille, Marianne, dont c'est l'anniversaire. Comme cadeau, elle ne veut qu'une chose : la paix dans le monde. Mais ses parents et ses amis lui expliquent qu'il y a beaucoup de croyances dans le monde et que beaucoup d'adeptes de ces différentes croyances acceptent mal ou pas du tout que l'on ne pense pas comme eux et que c'est l'origine des guerres.
En conséquence, Marianne et ses amis confectionnent une banderole où figurent les différentes croyances. C'est bien, mais cela ne suffit pas à convaincre, les gens se battent et il est difficile de les séparer. Marianne et ses copains décident alors de confectionner une banderole qui regroupe tous les symboles des diverses croyances.
Alors interviennent le philosophe Nietzsche et Voltaire : Nietzsche affirme que Dieu est mort et Voltaire prêche que la solution pour obtenir la paix dans le monde, c'est la tolérance.
Le cadeau d'anniversaire de Marianne ne semble pas prêt ! Heureusement, les différents cadeaux offerts par les amis de Marianne permettent construire un puzzle en forme de cœur. Et Marianne est contente.
À l'issue de la représentation, les acteurs posent des questions aux enfants et le débat est animé. Les enfants sont pour la tolérance. Mais notons que lorsqu'on leur demande s'ils croient que la paix est possible à l'école, c'est un véritable cri du cœur qui vient en réponse. La grande majorité lève la main pour voter non !
Un spectacle pour évoquer la laïcité et le vivre ensemble
Cette pièce, écrite par Laëtitia Brécy et Pierre Léoutre, était jouée par trois acteurs de la Compagnie À pied d’œuvre : Sylvain Baurens, Juliette Damiens et Laëtitia Brécy.
La représentation a été organisée par l'Union départementale des Délégués départementaux de l'Éducation nationale (DDEN, à l'initiative et avec le financement du Fonds de soutien aux organisations laïques.
Deux représentations ont été données le 5 avril, l'une à l'école d'Arblade-le-Haut et l'autre à celle de Saint-Griède.
L'observateur estime que ce spectacle est valable pour faire réfléchir les enfants, mais qu'il laisse de côté une grande cause des guerres : les intérêts divergents des états.
N.B. - Sur la photo du haut de page: Marianne sépare des combattants.