On se souvient (1) que des travaux d'assainissement, entre autres, ont commencé en mars 2022 dans les rues de la Rampe et Saint-Saturnin à Aignan, sous la surveillance de Valérie Salle, archéologue du service archéologique de la Direction régionale des affaires culturelles.
Selon Valérie Salle, il y avait une forte probabilité que les travaux d'excavation rencontrent des tombes anciennes, vu que la tranchée passait près de l'église Saint-Saturnin.
EH ! Bien, c'est ce qui se passe effectivement et, le 22 mars 2022, Jérôme Rouquet, archéologue de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), spécialiste des sépultures anciennes, est sur place pour examiner les six sépultures découvertes. L'INRAP a été alerté par le Service régional de l'archéologie. Il procède à des mesures et à divers examens. Nous avons pris des photos des ossements, mais Géraldine Daly, conseillère municipale, sur place très tôt, a pu prendre des photos intéressantes qu'elle nous a transmises (voir ci-dessous).
Jérôme Rouquet nous dit combien il regrette que la loi n'autorise pas l'INRAP à intervenir en dehors de l'emprise des travaux, c'est-à-dire, en dehors de la tranchée. Car il est vraisemblable qu'en se rapprochant de l'église, on trouverait certainement un gisement archéologique. Les présentent fouilles permettent « d'obtenir des précisions sur l'emprise du cimetière de l'époque ».
Les ossements vont être datés, le sexe des restes sera déterminé et peut-être pourra-t-on déceler des pathologies. Jérôme Rouquet estime que les corps ont été inhumés au Moyen-Âge. Il explique que ces ossements sont venus jusqu'à nous parce qu'ils étaient ensevelis dans une terre humide.
N.B. - Sur la photo du haut de page, communiquée par Géraldine Daly