La ville d’Auch pleure la disparition de Jean Laborde
Avec le décès de Jean Laborde, la ville d’Auch perd l’une de ses personnalités les plus marquantes et les plus attachantes. Député du Gers pendant 20 ans, président du conseil général pendant 6 ans (1976-1982), maire d’Auch pendant plus de 18 ans (1977-1995), il fut l’un des grands modernisateurs de notre ville.
A peine élu, il avait dû faire face aux inondations de 1977 et à leurs terribles conséquences, notamment sur le logement. Après ce drame, il a su immédiatement donner un nouvel élan à la ville en engageant un vaste plan de reconstruction. On lui doit la rectification des berges du Gers qui nous protègent, depuis, du risque d’inondation. On lui doit la première grande rénovation du quartier du Garros, mais aussi la création du parc du Couloumé : un acte visionnaire à l’époque, et dont nous n’avons pas fini aujourd’hui de profiter des bienfaits.
Héros de la Résistance, il avait intégré le bataillon de l’Armagnac et avait été très grièvement blessé lors des combats d’Aire-sur-l’Adour, en 1944. Médecin généraliste, Jean Laborde était un grand humaniste, attentif aux autres, toujours à l’écoute. Sa hauteur de vue, sa rectitude et sa rigueur morale ont inspiré tous les maires qui lui ont succédé, de Claude Desbons à Christian Laprébende en passant par Claude Bétaille et Franck Montaugé.
« Je n’ai moi-même jamais rompu le contact avec lui, confie le maire, Christian Laprébende. Nos échanges portaient sur sa vision du monde, sur son expérience du passé, ou sur l’histoire de la Résistance dans le Gers, un sujet qui, pour des raisons personnelles, me tient beaucoup à cœur. Il y a quelques jours encore, à la faveur des vœux, nous avions échangé quelques mots par téléphone. Sa disparition me touche beaucoup. Sa présence discrète mais indéfectible nous manque déjà », dit-il.
Un registre de condoléances est mis à la disposition du public dans le hall de l’Hôtel de Ville depuis jeudi 20 janvier.
Franck Montaugé sénateur ancien maire d’Auch
" Le départ de Jean LABORDE m’attriste profondément. Au-delà de l’homme public reconnu de tous qui a marqué la ville d’Auch et notre département de son empreinte, son engagement au service de la liberté et de la justice a toujours constitué pour moi une référence morale. Je garderai aussi le souvenir sensible d’une fraternité qu’il a souhaité faire vivre jusqu’au bout.
À son épouse, à ses enfants et à toute sa famille, je présente mes condoléances sincères."
Claude Bétaille ancien maire d’Auch, ancien secrétaire fédéral du PS gersois.
" Le décès de Jean Laborde marque la fin d’une époque au cours de laquelle ce médecin très apprécié par ses concitoyens , cet homme public a pour sa ville et son département fait preuve d’un engagement total dans l’intérêt général . Les amis de ses équipes municipales ressentent une forte émotion en pensant aux heures passées ensemble et aux résultats obtenus. Il a fait lui aussi parti de l’équipe qui dans les années 1970 parti à la reconstruction du parti socialiste dans le Gers, reconstruction à partir de laquelle il conquit de nombreux mandats électifs. Une vie exemplaire que les jeunes générations peuvent s’inspirer."
Gérard Lacaze, militant communiste qui fut l'un des artisans du programme commun dans le Gers, adjoint au maire, chargé de la commission des affaires sociales, de 1977 à 2001.
« C’est en 1976, en siégeant à la commission agriculture du conseil régional que j’ai connu Jean Laborde. Il présidait cette commission. Nous avons œuvré pour le développement du Saint Mont. 1977, c’est l’Élection de la liste d’union de la gauche avec Jean Laborde comme maire et moi-même comme 2ème adjoint chargé des affaires sociales. Dès juillet, il y a les dramatiques inondations avec 6 morts et des milliers de sinistrés. Notre manque d’expérience devait être compensé par une démarche d’efficacité et de confiance. C’est dans cette période que nous avons appris à nous connaître et à nous respecter.
Je considère que Jean Laborde était un humaniste avec qui j’ai eu le plaisir de travailler. »
à suivre...
prochains témoignages 2 :
le président Hollande, Philippe Martin, Céline Salles présidente du conseil départemental, Gisèle Biemouret députée, Jean-René Cazeneuve député.
témoignages 3:
Edgard Castéra président de l'ANACR32, Dr. jur. Ivo Holzinger ancien maire de Memmingen