La venue perturbée du secrétaire d'Etat chargé de la ruralité

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Le marché de Samatan a connu une certaine effervescence

La visite du secrétaire d’État chargé de la ruralité, Joël Giraud, a débuté ce lundi matin 15 novembre à Samatan à 8 heures dans la salle de cinéma où était organisée une table ronde autour de laquelle avaient pris place, Edwige Darracq, secrétaire générale de la préfecture, Cyril Cotonat, président de l’association des maires ruraux, Philippe Martin, président du Conseil Départemental, Franck Montaugé, sénateur,   Xavier Brunetière, préfet du Gers, Jean-René Cazeneuve, député, Alain Duffour, sénateur, Michel Baylac, président des maires de France 32, et Hervé Lefebvre, maire de Samatan.

Le ministre indique que sa venue « est pour répandre la bonne parole non pas les 181 mesures de l’agenda rural mais pour que me fassiez remonter vos diverses problématiques ». Joël Giraud évoquera les retraites agricoles, les « Petites villes de demain », l’ingénierie dans les territoires ruraux, les marchés bons de commande, le volontariat territorial en administration, VTA, …

Ils ont dit

Parmi les interventions à noter celles de Michel Baylac : « Il nous faut un coup de pouce pour revoir les dispositifs de péréquation et de la fiscalité locale », Cyril Cotonat : « La commune doit rester le premier échelon de la démocratie, nous demandons aussi un meilleur équilibrage de la DGF », Barbara Netto, maire de Vic-Fezensac : « L’attractivité de nos territoires passe par une meilleure démographie médicale, fin 2022 nous n’auront que 2 médecins, on fonde beaucoup d’espoirs sur le Conseil Départemental », Philippe Martin : « Il faut avoir l’envie de la ruralité en multipliant les multiples initiatives de lutte contre la désertification médicale à l’exemple de la création de « Dites 32 » qui a favorisé l’installation de 25 médecins et aujourd’hui par la création du premier « Centre départemental de santé d’Occitanie » visant à salarier des médecins généralistes et spécialistes », Franck Montaugé : « Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas encore signé le décret obligeant quelques milliers d’étudiants en troisième cycle de médecine générale d’effectuer leur dernière année de stage en milieu rural », Jean-René Cazeneuve : « L’artificialisation des sols doit se construire par un processus collaboratif entre tous, les SCoT et la Région », autres déclarations de maires : « Si vous continuez à nous couper les vivres, je crains pour la République » où encore : « Les métropoles ont une dette colossale envers les territoires ruraux sur le bilan rural ».

Inauguration du Centre médico-social et Maison de services

L’achat en 2013 des bâtiments de l’ancien hôpital et EHPAD s’est concrétisé le 28 septembre 2020 en Pôles santé sur 390 m2 et social de la Save sur 745 m2. On y trouve aussi la Maison des services au public, centre médico-psychologique, et accueil de la Mutualité sociale agricole. Sont installés au total une cinquantaine de personnes parmi lesquelles une 18 professions de la santé dont 4 médecins généralistes. « Cette unité de lieu simplifie le parcours des usagers et des patients », résume Hervé Lefebvre. Pour sa part Joël Giraud conclura : « Je crois qu’à ce qu’est créé local, la ruralité est une chance pour la France ».

Visite du marché au gras et échanges avec les agriculteurs notamment les éleveurs de volailles

 Après des échanges avec le président de la Chambre d’agriculture, Bernard Malabirade, le président de la FDSEA, Christian Carmona et le président de JA 32, Xavier Duffau, le ministre a ouvert officiellement le marché au gras en donnant le coup de sifflet traditionnel. Manquait à ces échanges la Confédération paysanne du Gers qui posent cette question « Pourquoi deux poids, deux mesures ». Un syndicat qui s’insurge contre le confinement obligatoire des volailles élevées en plein air. « Nous, avec nos petits élevages bio et la qualité de notre travail nous ne pouvons pas accepter ce confinement. Il faut savoir que la diffusion rapide de la grippe aviaire est du fait des échanges entre les industriels et leurs trafics importants. Nous, les petits producteurs, nous assurons l’élevage du poussin au produit fini, il n’y a aucun trafic », assure un syndicaliste.

Le ministre quant à lui « comprend que l’élevage en plein air se fait du souci avec la peur de perdre leur mode de vie, mais il s’agit avant tout de protéger la filière ».

 

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