L'entreprise de maçonnerie Terre crue et pierre (1), dirigée par Christian Baur, est en train de remettre en état le fameux et vénérable rempart de terre crue du Castet, unique en Europe. Au cours des siècles, les intempéries l'ont attaqué dans le haut et dans le bas : « les buissons qui poussaient à son pied l'ont entretenu dans un bain d'humidité dommageable », explique Christian Baur. L'entreprise démonte les couches de terre et refait le mur avec cette même terre et de la terre d'appoint prélevée dans la région.
Terre crue et pierre est déjà intervenue sur le rempart du Castet pour refaire la paroi sous les latrines extérieures. L'entreprise a également refait entièrement le torchis de la façade nord (celle qui fait face à la Manse). Un échafaudage a été installé sur cette façade nord pour ajouter – à droite quand on la regarde - les couches de terre sur le rempart (voir photo).
Simultanément, la façade ouest est réhabilitée avec du torchis et des adobes (2) préparées sur place.
Le Journal du Gers suit ces travaux et en rendra compte régulièrement.
Financement
Le coût HT des travaux s'élève à 85 265,40 euros. Le financement est ainsi partagé :
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38 369 euros (État 45 %),
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17 053 euros (Région 20%),
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11 219 euros (Conseil départemental 13,15%),
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18 624,40 euros (commune 21,85%).
15 ans d'efforts depuis 2006
C'est depuis 2006 que la municipalité, avec ses maires Pierre Barrail, puis Thierry Saint-Martin, a lancé le projet de réhabiliter le Castet, que la commune avait acheté au début du XXe siècle.
En 2006, deux études ont été effectuées :
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une étude historique et archéologique par Valérie Rousset,
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une étude estimative des travaux par Étienne Lavigne.
Les choses ont bougé concrètement à partir de 2014, avec la signature d'une convention avec la Fondation du Patrimoine, une journée portes ouvertes, une visite de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et des Monuments historiques, puis une réunion publique avec ces structures. Et enfin, une mission d'étude confiée à l'architecte Alain Klein.
Par la suite, on a craint l'effondrement du talus sur lequel repose le rempart de terre crue, mais, heureusement, les témoins mis en place n'ont pas bougé pendant le délai imposé de 18 mois.
Les travaux de réhabilitation ont donc pu être engagés pour redonner son éclat à ce bâtiment unique qu'est le Castet. Restera la question, toujours ouverte, de son utilisation.
(1) (http://terre-crue-pierre.com/) sise à Sizos (Hautes Pyrénées). (2) Briques de terre crue.