Une restitution d'exception pour une résidence d'exception

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Vendredi 18 juin à 17h30, parents et élèves du collège mais aussi parents et élèves des classes de CM2 étaient conviés par Nathalie Di Giusto, principale du collège Gabriel Séailles, à la soirée de restitution de la résidence de l'artiste Ana Vorgan qui a passé 15 jours au collège du 17 au 28 mai.

L’art s’installe sur la durée au collège Gabriel Séailles - Le journal du Gers

Une artiste au collège...et pas seulement en cours d'arts plastiques! - Le journal du Gers

Pendant ces 15 jours, Ana-Vorgan est intervenue dans toutes les classes et la plupart des matières pour faire découvrir et pratiquer ses domaines artistiques de prédilection, la photographie, la linogravure et le cynanotype.

Rappelons que cette résidence est la première d'une longue série qui devrait permettre à l'art de s'installer sur la durée au collège Gabriel Séailles.

A projet d'exception, soirée de restitution d'exception !

En effet, ce n'est pas à une banale exposition d'oeuvres installées dans une salle que nous étions conviés mais à une véritable mise en scène des réalisations des élèves qui nous a conduits à travers tout le collège.

Que pouvaient rêver de mieux les futurs 6èmes pour découvrir leur futur collège !

A partir de 17 h 30, sous la houlette de deux élèves-guides, par groupe d'une douzaine de personnes, parents et élèves ont pu découvrir le travail réalisé pendant cette résidence.

Nous avons eu le privilège de faire la visite en compagnie de Nathalie Di Giusto, principale du collège, de Sophie Maatougui, professeur d’arts plastiques à l’initiative de ce projet, d’Odette Chalumeau ancienne présidente de Chemins d’art en Armagnac, partenaire de la manifestation, et d’Ana-Vorgan elle-même  guidés par Zoé et Youna de 4ème 2.

Mise en scène oblige, c’est devant un rideau que nos guides nous présentent l’artiste puis l'exposition que nous allons découvrir, mais pas de lourd rideau rouge, non, un mur végétal en adéquation avec le thème de l’exposition, Dame Nature, thème de prédilection d’Ana-Vorgan qui lui permet d’évoquer la solitude, le rêve et la contemplation.

1ère étape, la cour où sont exposés des cyanotypes réalisés par les élèves de 4ème sur la palissade en bois  mais aussi dans des étagères transportées au milieu de la cour.

Très pédagogues, Zoé et Youna nous expliquent la technique du cynaotype :

« Sur une feuille blanche, on applique dans le noir un mélange chimique photosensible, on va poser dessus des végétaux, puis on expose les travaux à la lumière, le fond devient bleu et reste l’ombre des végétaux que l’on retire ensuite. »

Etape suivante, toujours dans la cour, les photographies réalisées par les 5èmes qui avaient pour consigne de partir d’une forme, d’une couleur ou d’une texture en la représentant en photo.

Sur des tables en-dessous des photos, de petits poèmes japonais, des haïkus, réalisés en français par la même classe, toujours sur le thème de la nature.

Après un bref arrêt sous le préau pour attendre la sortie du groupe précédent,- l'organisation est parfaite!- nous pénétrons dans la pénombre du CDI où sont mis en scène avec lumière et musique les travaux réalisés en espagnol et anglais.

En espagnol, les élèves ont été invités à exprimer et à mettre en scène leurs sentiments face à leurs travaux.

En anglais, ils ont réalisé des acrostiches et des poèmes toujours en relation avec leurs oeuvres.

Sont exposées aussi dans ce lieu des linogravures réalisées par des élèves de 3ème.

Nos guides nous expliquent comment réaliser une linogravure : « On grave sur du lino avec une gouge puis on badigeonne le support d’encre et on applique une feuille de papier sur laquelle notre travail apparaîtra."

Nous montons à l’étage pour faire une halte dans la salle de physique-chimie où des chaises posées sur les tables servent de chevalets atypiques pour présenter des cynaotypes réalisés par d’autres élèves de 4ème.

Madame Burgan, professeur de physique-chimie, explique que le procédé chimique du cyanotype lui a permis d’allier art et enseignement de sa matière.

Nathalie Di Giusto, principale du collège

Une pause dans la salle du dispositif ULIS (Unité Localisé d’Inclusion Sociale) où  Marc Bellot, le coordonnateur, explique le fonctionnement de ce dispositif.

En effet, cette soirée de restitution est également une découverte de l’établissement pour les parents et élèves de CM2.

« Ce dispositif est destiné à un public à besoins particuliers. On le trouve à l’école, au collège et au lycée.

Les élèves sont inscrits dans une classe « ordinaire » et en fonction de leur problématique et de leur projet, ils vont suivre certains cours ; c’est un projet individualisé.

Tous les élèves du dispositif ont eu la chance de participer au projet autour d’Ana-Vorgan ».

Nous parcourons les couloirs où des reproductions des œuvres d’Ana-Vorgan sont suspendues au plafond pour arriver dans la salle de musique et découvrir un nouveau son et lumière autour de photographies réalisées par les élèves.

Elément notable : des miroirs au sol donnent une autre dimension à l’exposition.

Retour au rez-de-chaussée avec des photographies encore et des haïkus qui les accompagnent. Il y en a partout jusqu’au plafond !

Dans le foyer, un dispositif circulaire imaginé par Sophie Maatougui ( photo-titre) présente des linogravures des élèves de 3ème qui virevoltent au vent.

Retour dans la cour où sont suspendues entre les arbres des photographies des 6èmes réalisées lors d’une sortie VTT.

Sur des panneaux, le long du réfectoire, des croquis de géographie ou de sciences réalisés également lors des sorties qui ont permis de rassembler du matériel de production artistique.

Arts plastiques mais aussi sport, français, langues vivantes, chimie, géographie, sciences...Un projet interdisciplinaire s’il en est !

La visite s’achève sur l’exposition le long de la palissade de reproductions d'oeuvres d'Ana-Vorgan ; chaque oeuvre est accompagnée d'un QR code qui permet d'écouter les poèmes ou histoires suggérés aux élèves par le tableau correspondant.

Nous ne repartons pas les mains vides mais avec un petit journal réalisé par une classe de 4ème autour de l’artiste Ana-Vorgan et de la résidence.

Cette restitution atypique nous a agréablement surpris et a suscité l’envie de découvrir le prolongement de ce beau projet dont la graine vient d’être plantée, pour reprendre l’image de Nathalie Di Giusto. En effet, une résidence annuelle se prépare pour les trois prochaines années, avec l’Espace Départemental d’Art Contemporain MEMENTO l’an prochain, avec CIRCa en 2023 et l’Astrada en 2024 !

Nathalie Di Giusto veut « ouvrir l’école sur le monde qui l’entoure pour rencontrer, échanger, chercher, comprendre, expérimenter ».

Un bel objectif à saluer et à encourager.

Petite video de l'animation en salle de musique :

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