On sait que les professeurs, les parents d’élèves et les lycéens de la Cité scolaire d’Artagnan de Nogaro ont manifesté le 12 mars contre la suppression de nombreuses heures d’enseignement. Celle-ci rend incertain pour les lycéens le choix de spécialités qui s’ouvrent et qui se ferment sans continuité d’une année sur l’autre. Une fermeture sous prétexte que les effectifs d’élèves baissent, alors qu’ils augmentent l’année suivante, comme ce sera le cas à la rentrée de septembre 2021 (1).
À la suite de cet événement, les professeurs, accompagnés de Gaëlle Battaglia, présidente des parents d’élèves de Nogaro, ont rencontré le Dasen (2) le 18 mars.
Des améliorations substantielles...
Ils ont obtenu que :
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pour l’année prochaine, la structure de 4 seconds générales et 3 premières générales soit maintenue, quels que soient les effectifs,
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le Dasen revoie en juin la dotation horaire en tenant compte des demandes des professeurs (3),
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le Dasen s’engage à rapporter au recteur leur demande d’organiser des états généraux de l’enseignement secondaire dans les départements ruraux.
...qui laissent à désirer
Sur le 2e point (revoir la dotation horaire), les professeurs n’ont pas obtenu d’engagement clair. Et sur l’organisation d’états généraux, le Dasen n’a aucun pouvoir de décision.
Conclusion
Dans leur communiqué, les professeurs, au vu des engagements pris par le Dasen, suspendent leur démission des fonctions de professeurs principaux, mais restent vigilants sur la suite donnée auxdits engagements :
« Ces assurances et ces engagements pris devant nous et devant les parents d'élèves, nous ont incités à suspendre notre action et à reprendre nos fonctions de professeurs principaux. Mais les interrogations sur l'abondement des moyens et sur la pérennité de l'offre de formation au lycée, nous invitent à être extrêmement vigilants et nous n'excluons pas de reprendre notre action à la fin de l'année ou l'année prochaine, voire d'envisager d'autres modes d'action si nous avions le sentiment que nous avons été trompés et si la qualité de l’enseignement dans notre établissement était encore menacée. »
(1) Voir l’article (https://lejournaldugers.fr/article/47446-demission-des-professeurs-principaux-de-ces-fonctions-a-nogaro). (2) Directeur académique des services de l’Éducation nationale. (3) Les professeurs demandent « pour fonctionner normalement et donner aux élèves les enseignements auxquels ils ont droit, (…) un abondement de 10 heures sur le lycée et de 7 heures sur le collège ».