Les enfants de l'école ont visité le chantier du Vieux Pont.

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Un bel intérêt que celui de ces chers bambinos!

Si autrefois on n'allait pas à l'école, ce n'est plus le cas aujourd'hui ... Mais qui a connu les jeudis de l'époque?

Jeudi 6 mars dernier, il est une journée qui restera sans doute dans les mémoires des élèves de l'Ecole Elémentaire publique Jean Jaures  de Pavie et en particulier ceux de la classe de CE2. En effet ce n'est pas tous les jours que l'on a l'occasion de voir un travail aussi impressionnant que celui d'un chantier où l'histoire se frotte à la pierre, au vrai savoir-faire. Sur le Vieux Pont de Pavie, des artisans œuvraient encore ce jour là, pareils des gardiens de la mémoire, des hommes qui, comme le disait Jean-Jacques Oderico, tailleur de pierre, « reproduisent ce qui se faisait déjà au 13e siècle. On n'a rien inventé, on creuse dans les traces de nos ancêtres, de nos maîtres ».

" C'est drôlement impressionnant ! La pierre est énorme ! Mais comment il fait Mr Odorico pour ne pas se pincer les doigts ?... etc" autant de questions qui virevoltaient dans la tête des élèves de la classe de CE2 de monsieur KOUYOUMJI, leur enseignant et directeur.

Une pierre de 200 kilos qu'il faut remettre en place, c'est comme une vieille amie qu'on doit remettre dans son cadre, comme un puzzle où chaque morceau doit s'ajuster à la perfection. Le gabarit en bois, fait sur mesure pour s'adapter à la nouvelle pierre, le palan qui cliquette sous la tension des chaînes, et Jean-Jacques Odorico accompagné de ses assistants Fabien Touquet et Jean-Marc Baldasso, qui surveillent chaque mouvement, chaque millimètre, tout est en place. Car  chaque millimètre a son importance. Qu'il soit en plus ou en moins, il peut tout faire basculer.   

Il y a cet instant précieux, ce suspense, où la pierre descend doucement, lentement, comme si elle avait peur de se tromper de place. Et voilà, un centimètre de trop, il faut la détaillant pour tout réajuster. Ah, c'est pas comme ça qu'on fait dans les usines. Là, il faut de la patience, du temps, des gestes précis et non mécaniques. Et les élèves étaient concentrés autour du trios d'artisans, les yeux écarquillés, à l'affût de chaque geste. La cerise sur le gâteau sera peut-être une nouvelle vocation ? Il faut dire que Jean -Jacques Odorino est un extraordinaire pédagogue !

Le regret de Jean-Jacques ? La disparition de ces vieux métiers, de ces artisans, comme le charron, qui a disparu avec les années. Ces métiers où les hommes se retrouvaient autour du feu, dans les ateliers, et où le geste était transmis de père en fils, comme un secret bien gardé.

Lundi 24 mars, Le pont sera à nouveau accessible à la circulation automobile. Toutefois, l’accès se fera avec certaines restrictions. Des feux de circulation routière seront en place. Ces mesures visent à réguler le trafic et à assurer une transition sécurisée. Le pont ne sera  accessible qu'aux citadines, aux camionnettes, aux motos et vélos. Les camions ne seront plus autorisés à emprunter le Vieux Pont. 

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