Vic, ville d'accueil et de résistance (suite)

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2e partie

Vic, c’est différent

Très tôt, les Vicois se montrèrent différents, agissant à leur guise, refusant de se plier à des ordres venant « d’en haut ».

En 1622, le roi exige la démolition des murailles de fortification, craignant que les protestants trouvent là un site d’accueil.

En 1626, le vice sénéchal d’Armagnac, chargé de dresser un état des lieux des places fortes, constate que Vic est encore enceinte de murailles, tours et guérites...

L’intendant d’Étigny qui construisit la route d’Auch à Bayonne, voulait lui faire traverser le quartier du Barry. Les habitants se mobilisèrent dans une forte opposition et l’émeute menaça.

L’intendant modifia son plan, mais prononça une phrase restée célèbre : « Gens du Barry, dans la merde vous êtes nés, dans la merde vous resterez »

Au fil du temps, ces « banlieusards » prouvèrent que l’intendant était un piètre visionnaire, ils étaient gens d’initiative, mais toujours de fort caractère.

Très tôt, les Vicois organisèrent des joutes avec des animaux de combat dans des arènes en bois construites au foirail.

En 1851, on passa de la course landaise à la corrida espagnole.

Vic fut aussi, en 1910, la première arène à donner un spectacle taurin de nuit... Le maire, le Dr Delucq voulait que ses concitoyens voient passer la comète de Halley.

Fils de la terre, près du bétail, les Vicois voulurent que le toro soit au centre de la féria et le club taurin fit de ses arènes une plaza « toriste » suivant la formule d’un de ses présidents, Paul Clarac «  d’abord des toro-toros » et ensuite les toreros qui veulent les combattre.

Dans l’environnement de la fiesta brava, les Vicois imaginèrent de grandes fêtes populaires avec, notamment, des défilés de chars, des réceptions burlesques où pouvait s’exprimer leur esprit frondeur.

En 1994, un Vicois qui avait des gènes festifs dans son ascendance, imagina qu’on pouvait rapprocher culture gasconne et cultures sud-américaines et sud-africaines et naquit ainsi l’association Tempo Latino et son festival de juillet qui en est à sa 27e édition.

On se soucie aussi d’économie et le maire Jean Arnaud lança un pari audacieux, mobiliser les populations pour des marchés mais des marchés de nuit et les marchés de nuit continuent de rassembler des milliers de personnes quatre fois au cours de l’été.

 

De la différence, vous trouverez aussi dans l’environnement de la cité en prenant votre bâton de marcheur et un des multiples plans de randonnées proposés par l’office de tourisme.

Vous pénétrerez au cœur d’un milieu naturel où poussent encore les jonquilles et où chante le coucou.

Au bout de ce cheminement, faites au pied d’un arbre une pause déjeuner si vous avez pensé auparavant à visiter les producteurs et à faire provision de foie gras, de conserves et de vin du pays.

Tartinez de foie gras une tranche de pain, vous verrez, là aussi, c’est différent.

 

Les férus d’histoire trouveront peut-être que nous avons pris quelques libertés avec l’histoire, c’était aussi pour être différents...

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