Il s'agit bien de la même école que celle d'aujourd'hui !

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La rentrée scolaire vient de se dérouler ; une photo a paru où l’on voit des enfants jouer à la marelle dans la cour.

J'ai, dans un précédent article, indiqué les raisons qui avaient amené nos élus, à la fin du XIXe siècle, à choisir le lieu où l’implanter : la maison Chanson devenue depuis centre d’hébergement.

Sur la nouvelle photo de Une, le temps a passé… En effet, l’école, au tout début des filles, ne comprenait que deux classes, une pour les grands et une pour les petits, séparées par un couloir. Nos élèves disposaient d’une cour et les enseignants logeaient dans la maison de l’ancien propriétaire.

Par la suite, lorsque la décision fut prise de lui adjoindre une école de garçons, le bâtiment devant lequel les enfants jouent aujourd'hui à la marelle, fut construit sur le même modèle que celui des filles : deux classes disposant d’un couloir et un mur de séparation dans la cour derrière lequel se trouvaient les W.C. La venue de familles travailler à la construction de la voie ferrée avait grossi quelque peu l’effectif. Notre centenaire, Roger Bessagnet, la fréquenta. Il était inscrit auparavant à l’école à classe unique d’Ampeils, distante de quelques centaines de mètres de sa maison familiale, mais le changement incessant de maîtres avait incité ses parents à l’inscrire à Valence-sur-Baïse.

Il me racontait que pour cela, il avait fallu passer un examen de passage avec le directeur, M. Guitard, qui avait comme collègues, M. et Mme Fourcade, Mlle Janneau. Au programme : morale, instruction civique, calcul, histoire, géographie dont il se tira fort bien, car doté d’un bon niveau. Il fut admis donc dans sa classe, classe avec laquelle il inaugura le monument aux morts en 1929.

On peut remarquer au bas du mur des ouvertures fermées par des panneaux en bois. Le vide sanitaire en somme. Elles existent toujours et me permettent de rappeler une anecdote. De nombreux directeurs se succédèrent à Valence-sur-Baïse. L’un d’eux, très bon maître, respecté et d’une certaine sévérité, M. Camille Travès​​​​​​. Quiconque faisait le malin, était sûr que M. Travès ne le manquerait pas. L’élève en question Gaby Balagué, ancien charpentier, dévoué collaborateur des Motivés que l’on a vu dans un précédent article comédien amateur dans une pièce en patois. Sa taille, son agilité, son goût de la découverte le tenaillaient. N’a-t-il pas remonté un jour la grotte du Cluzet jusqu’à ramper pour aller le plus loin possible ? Là, il suffisait pour lui de s’enfiler derrière un de ses panneaux pour se retrouver dans la rue de l’autre côté. Il y réussit … pour trouver à la réception, son directeur !  Je vous laisse imaginer la suite.

Bien entendu, si certains lecteurs disposent de photos anciennes, représentant en particulier les cabanes Adrian qui se trouvèrent un temps installées dans la cour, n’hésitez pas à les confier à la mairie.

Elles permettront de découvrir l’ancienne cantine et le local où nos premiers sapeurs-pompiers entreposaient leur matériel.

Claude Laffargue


 

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