Connaissez-vous la maison Chanson ?

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La première école pour les filles y fut installée !

Dans les années 1890, la situation dans l’Éducation Nationale changea en raison d’une loi parue le 30 octobre 1886. En effet, la loi Goblet, du nom de son concepteur, confiait exclusivement désormais à un personnel exclusivement laïque, l’enseignement dans les écoles publiques en remplacement des institutions congrégationnistes. Elles redéfinissaient aussi l’organisation de l’enseignement primaire.

Si la commune de Valence-sur-Baïse n’avait pas accepté la décision prise de voir toutes les écoles congrégationnistes sujettes à laïcisation par le passé, dont la sienne, la situation avait changé. En effet, parmi le personnel enseignant privé, une sœur malade étant partie, seule une adjointe-laïque nommée par l’administration pouvait la remplacer ! La scission était inévitable du fait que la Congrégation avait pris la résolution ferme de se déclarer indépendante à partir du mois de mai 1895 !

Le Conseil Municipal déclarait donc de toute nécessité la création d’une école des filles pour la rentrée scolaire 1895.

Une commission était nommée à cet effet. Elle comprenait le maire Duprom Félix, Gardère Louis, Gérard Henri , Paumé Prosper, Dupuy Bernard qui se mettait aussitôt en quête de trouver un immeuble. Le choix allait avoir à se faire entre les trois endroits proposés : l’ancienne école privée Montet, la maison Campan, la maison Chanson.

Pour la seconder dans son travail, ces élus disposaient des services d’un architecte, Monsieurr Barbe, car leur travail ne se limitait pas seulement au projet d’ouverture d’une école des filles, il fallait aussi déterminer l’avenir de l’école des garçons. Voilà en 1894, le problème qu’avait à résoudre le conseil municipal installé en 1892 qui comprenait les membres de la commission plus Messieurs Dumoura Henri, Ladouch Victor, Dupouy Paul, Darées Jul, Bajolle Edmond, Bauthian Gabriel, Capéran Moïse, Sénac Firmin, Buzet, Dumas Louis, Mougès.

Deux décisions allaient être prises qui allaient dessiner le futur immédiat de l’enseignement public valencien. Tout d’abord, le choix du lieu. Après discussions avec les propriétaires, c’était la maison Chanson (1) qui était retenue. Appartenant à un ancien grainetier, Joseph Chanson, elle disposait d’un parc avec de grands arbres, deux réservoirs d’eau stagnante au nord et au midi de l’habitation, une belle demeure disposant d’une écurie. La décision était donc prise d’acquérir à l’amiable cet immeuble pour le prix de 15 000 francs.

Quant à l’école des garçons, l’unanimité se faisait sur la réparations des locaux utilisés à l’époque, car le projet d’un groupe scolaire unique réunissant école des filles et école des garçons avait été jugé trop onéreux par les dix membres du conseil municipal appelé à le voter. Roger Rambour avait trouvé dans ses recherches un Mr Montet Jean-Emile, instituteur, qui désirait ouvrir une école libre de garçons dans le local connu sous le nom de l’atelier de Courtès en date du 16 septembre 18883. Il était auparavant instituteur public à Lauraet depuis 1873.

Claude Laffargue

(1) La maison Chanson accueillait, il y a encore quelques semaines  - désertée pour cause de confinement actuellement - des élèves en raison des travaux à l'école maternelle.

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