Vous avez trouvé un chien abandonné en triste état ? Un chat souffrant, ou peut-être même une colombe blessée ?
Qui contacter si vous trouvez un animal mal-en-point ?
Le premier recours, la mairie : le maire est responsable des animaux errants sur sa commune.
Selon l’article R. 211-11 du code rural et de la pêche maritime, la mairie est responsable des animaux qui vagabondent sur la commune et doit organiser la prise en charge et les soins des animaux blessés. De ce fait, si vous trouvez un animal en mauvais état, vous devez contacter la mairie. Encore faut-il que ce soit en semaine ! Plutôt compliqué si vous êtes en campagne, les petites mairies sont rarement ouvertes tous les jours. Et tout le monde ne connaît pas le numéro de portable de son maire préféré ! Si vous trouvez un animal dans une commune où vous n'habitez pas, là aussi cela devient complexe. Frappez à toutes les portes ? Vous n'êtes pas toujours bien reçu, surtout avec un animal éclopé dans les bras.
À défaut donc de contacter les autorités locales, le recours à un vétérinaire va s'imposer, - selon la loi (article R.242-48 du code rural), les vétérinaires sont obligés de répondre à tout appel pour apporter des soins d’urgence à un animal -. Si un vétérinaire ne peut pas répondre favorablement à votre demande, il doit vous indiquer le nom d’un confrère.
Dans certains cas, vous pouvez appeler les secours - les pompiers ... et leur grande échelle ! -, notamment si l’animal se trouve sur la voie publique et qu’il n’est pas transportable. Ou encore s’il est coincé - un conduit, un arbre élevé, etc. - et que vous ne pouvez pas lui venir en aide.
S’il s’agit d’un animal sauvage, certaines précautions s’imposent. D’autant plus si c’est une espèce protégée. Si vous avez trouvé un animal sauvage blessé, il faut contacter l'ONCFS, (Office national de la chasse et de la faune sauvage), qui vous indiquera la marche à suivre selon les circonstances dans lesquelles vous avez trouvé l’animal (collision avec un véhicule, accident de chasse, braconnage…). Un livret détaillant toutes ces situations est consultable.
Le second recours, c'est vous-même puisque vous avez récupéré l'animal
Vous avez dû vous résoudre à conduire cet animal blessé chez un vétérinaire, que se passe-t-il alors ?
Les textes de loi ne prévoient rien, car, comme indiqué plus haut, ce n’est pas la démarche recommandée. Il revient alors au vétérinaire de se débrouiller pour essayer de trouver le propriétaire.
De toute façon, les vétérinaires sont obligés de soigner les animaux malades ou blessés en péril pour lesquels le pronostic vital est engagé en cas de non prise en charge (code de déontologie des vétérinaires revu en 2015) : « Lorsqu'il se trouve en présence ou est informé d'un animal malade ou blessé, qui est en péril, d'une espèce pour laquelle il possède la compétence, la technicité et l'équipement adapté [...], il s'efforce, dans les limites de ses possibilités, d'atténuer la souffrance de l'animal et de recueillir l'accord du demandeur sur des soins appropriés. » .
S'il s'agit d'un animal domestique et que le vétérinaire n'a pu identifier l'animal par un tatouage ou une puce, que se passe-t-il ? L'animal, à l'évidence, n'a pas de maître !
Alors, il se passe ce qui est arrivé à Velcro. Voici son histoire :
D'où vient-il ? Personne ne le saura sans doute jamais !
On trouve de tout rue Dessoles … des commerces sans doute encore, ... mais aussi des chats à l'abandon. Velcro, en plus de marcher sur trois pattes, de son aspect pas bien nourri, qu'avait-il de plus pour que cette toute jeune fille le remarque ? Sans doute une bonne étoile veillait, peut-être ! Donc ne sachant quoi faire, elle l'a amené, pour examen, chez un vétérinaire. Diagnostic grave : pas pucé, pas tatoué mais jeune, environ un an... Seul gros problème, Velcro a une très méchante fracture du fémur avec une plaie, ses os sont en miettes : seule solution, selon le vétérinaire, ... l'amputation. Il avait toute la vie devant lui pourtant, même pour un chat, cela devrait valoir le coup !
Alors, il faut essayer de trouver une solution et cette jeune fille se tourne vers des associations de protection animale. Sans grand succès, jusqu'à un appel à Laetitia qui a une grande habitude des sauvetages animaux : six chats et trois chiens à demeure, mais aussi deux chevaux promis à une mort certaine qui attendent, en pension, de rejoindre leur nouvelle maison pour le printemps prochain. L'association [1] dont Laetitia fait partie, est d'accord. Elle va pouvoir prendre en charge Velcro et elle s'en occupera jusqu'au moment où il sera en état d'être adopté. Après sa convalescence, car il va falloir se résigner à l'amputer de cette patte arrière.
Le seul souci, c'est le coût car, même si le vétérinaire lui accorde des tarifs préférentiels, l'association qui a récupéré Velcro, ne peut supporter ces frais vétérinaires qui s'ajoutent au fonctionnement quotidien. Le budget de l'association n'est malheureusement pas extensible et donc Velcro est doté d'une cagnotte ouverte à son nom sur Leetchi. N'hésitez pas à faire le détour par cette page Internet !
Une famille même provisoire, c'est vraiment sympa, surtout si les copains le sont... sympas et lui, Nioky, il sait ce qu'a enduré Velcro parce que lui aussi, il revient de loin. Mais il ne bougera plus, sa famille d'accueil est devenue sa famille tout simplement.
Donc, pour l'adoption, pas de souci, deux personnes sont déjà sur les rangs... Normal, il a vraiment tout pour plaire, un poil tellement soyeux - sans aucune exagération, un vrai velours...Vous pouvez me croire, j'ai la pratique. Et surtout, pas sauvage, du tout, et des ronrons à profusion. L'association qui l'a pris en charge, n'a aucune inquiétude, il trouvera facilement une nouvelle famille - voire sa première famille.
[1] Eh oui, l'association, ce n'est pas un mystère, elle fait partie du Groupement associatif occitan de défense animale Gers – Hautes-Pyrénées et là, lecteur, j'espère que vous êtes intrigué parce qu'il va vous falloir attendre quelques jours pour un article sur les six associations qui constituent ce groupement informel d'entraide.