Photo : Serge Arquier lors de la visite des locaux.
Les portes de la Banque alimentaire du Gers étaient grandes ouvertes ce mercredi après-midi 17 octobre, à l’occasion du 35e anniversaire des Banques alimentaires. L’occasion pour le président, Pierre Buffo, de faire découvrir les installations de 800 m2 dont Serge Arquier était le guide et de dévoiler quelques données significatives sur l’activité de la BA 32.
Des données que nous pouvons synthétiser en énonçant ses missions essentielles qui sont celles de collecter des denrées alimentaires et de les distribuer à une trentaine d’associations agrées, de lutter activement contre le gaspillage alimentaire en récupérant quotidiennement les invendus des magasins, de trier et de stocker les produits dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité et d’accompagner les associations partenaires dans leur fonctionnement.
À l’issue de la visite des installations, Pierre Buffo invita la cinquantaine de personnes à une conférence sur le thème de la crise et ses conséquences. « La période que nous vivons, est une mutation et nous entrons dans un nouvel ordre économique et cela entraîne des changements à tous les niveaux », affirmait-il en préambule pour ensuite en évoquer les grandes lignes.
Parmi ces dernières, Pierre Buffo soulignait « Le changement dans nos habitudes alimentaires, le poste alimentation devient une variable d’ajustement dans le budget des ménages, changement dans nos comportements et nos modes de vie, familles de moins en moins nombreuses, des familles recomposées, et les femmes qui travaillent de plus en plus, changement en matière d’éducation, l’école n’a plus le monopole de la transmission de l’information ou de la science, on est passé de l’oral à l’écrit, de l’écrit à l’imprimé et aujourd’hui de l’imprimé aux nouvelles technologies, changement dans notre habitat, les maisons sont de plus en plus grandes et la cuisine est en voie de disparition, changement dans nos modes de transport, on achètera demain du partage, développement des voitures propres, du covoiturage, des centres villes piétonniers ».
Pour conclure sa brillante et intéressante intervention, Pierre Buffo estime « que, dans les dix prochaines années, l’avenir appartiendra aux produits « Sans » mais porteur de « Sens ». Nos produits de terroir devront porter des valeurs, du sensoriel, du culturel, de l’immatériel car plus un produit est technologique, plus il déstabilise. Il faut donc mettre l'accent sur le lien humain plus que sur les performances ».