Communiqué des organisations syndicales
" Le 21 septembre dernier, Christine Renon, directrice d’école maternelle, à Pantin (93) a mis fin à ses jours sur son lieu de travail.
Les organisations syndicales SNUipp-FSU, Snudi-FO, Sud Education, Se-UNSA, du Gers présentent leurs condoléances à la famille, aux collègues, au personnel municipal et aux proches de Christine Renon.
Notre collègue a signé sa lettre « Une directrice épuisée. ».
Au-delà de la grande émotion que suscite ce décès dans l’ensemble de la communauté éducative, il pose aussi des questions sur les conditions de travail des directrices et directeurs et, plus généralement, de l’ensemble des personnels présents au quotidien dans les écoles.
Le geste de Christine témoigne d’une situation d’extrême souffrance au travail qui fait écho au mal être de l’ensemble de la profession.
Cela fait des années que nous alertons notre hiérarchie et les ministres pour dénoncer les réformes successives, l’alourdissement des tâches, le manque de formation, l’absence d’accompagnement pour les directrices et les directeurs d’école (par exemple lors de la gestion de situations de crise). Cela renforce le sentiment de solitude face à des décisions impactant familles, élèves et collègues. Les réformes à marche forcée, rejetées massivement, heurtent notre professionnalité, certaines bafouent même nos valeurs humaines et professionnelles. L’institution est responsable.
Le ministre, dans ses communiqués, continue néanmoins à parler du bien être des enseignants en restant sourd et aveugle face à leurs conditions de travail sans cesse détériorées.
Il faut maintenant des réponses concrètes pour garantir la santé, l’intégrité morale et physique des personnels.
L'intersyndicale appelle les enseignantes et les enseignants à faire du 3 octobre, jour des obsèques de Christine, un jour d'hommage.
Ce même jour, elle appelle les membres de la communauté éducative, les citoyens et les citoyennes solidaires à manifester à 17 h 30, devant la DSDEN, à Auch.
Pour changer les choses, pour que la mort de notre collègue ne soit pas vaine."