Au lendemain des élections européennes, la présidente de la Région Occitanie Carole Delga a notamment déclaré :
« Je me félicite de la participation plus forte qu'annoncée des citoyens en France, mais aussi en Europe, lors de ces élections européennes. Pour la première fois depuis longtemps, il faut le noter, les enjeux européens ont pris le dessus sur les considérations nationales, ce qui démontre une plus forte conscience des défis auxquels l'Europe doit répondre, notamment l'emploi et la mobilisation en faveur du climat.
La personnalisation à outrance au sein de la campagne en France est de fait un échec pour le Président de la République dont le parti arrive en seconde position, derrière l'extrême droite. Celle-ci a, une fois de plus, tiré profit de ce face-à-face dangereux, à terme, pour notre démocratie. Cette stratégie a toujours le même résultat : l'extrême droite s'enracine dans tous les territoires tandis que les valeurs républicaines continuent, elles, de s'affaiblir. Cette cynique instrumentalisation des idées les plus rétrogrades doit cesser, car elle place notre France en situation délicate, aussi bien au niveau de sa politique intérieure toujours plus violente, qu'au niveau européen et international.
Ces résultats démontrent aussi que le gouvernement doit changer de cap. Depuis trois ans, je n'ai eu de cesse de l'alerter sur la nécessité de mieux écouter les besoins des citoyens et des territoires. En Occitanie, nous attendons toujours que ce gouvernement accompagne dans les faits le nécessaire développement des mobilités (trains du quotidien, LGV, maintien de la ligne de fret Perpignan-Rungis), la mise en place de nouvelles filières porteuses d'emplois (éolien flottant, hydrogène vert) ou la rénovation thermique des logements. Une très grande majorité de Français et d'élus le disent : l'entêtement à poursuivre une politique qui ne sert que les intérêts d'une petite minorité de la population, ne permettra pas de résoudre la fracture sociale et territoriale au cœur des préoccupations des Français. Il faut aujourd'hui les écouter.
L'autre grand enseignement de ce scrutin concerne la gauche et son devenir. Le score des écologistes et l'addition des formations de la gauche humaniste et réformiste, confirment qu'il y a toujours un chemin entre nationalisme étriqué et libéralisme exacerbé. Ce chemin, c'est celui de l'action au quotidien en faveur de la justice sociale, territoriale et environnementale. C'est celui de l'avenir, co-construit et partagé. C'est celui du rassemblement, sans a priori, sans volonté hégémonique, en lien constant avec les citoyens.
J'ai fait ce choix en conscience dès mon élection à la tête de la Région : socialistes, radicaux, écologistes, communistes, personnalités issues de la société civile, travaillent ensemble avec une vision et une ambition communes. Je constate d'ailleurs qu'au niveau de l'Occitanie, l'addition de ses voix place la gauche en tête, confirmant que nous avons pris ensemble la bonne décision. Parce que nous sommes la gauche de la responsabilité, nous allons amplifier l'action régionale, proche de chacun et utile à tous.
Chaque élection possède sa vérité. Celle-ci confirme la nécessité de mettre les ego et les petites querelles politiciennes de côté pour retrouver le sens du collectif. Elle m'encourage à poursuivre dans la voie que je me suis tracée depuis 2016 : une éthique morale, des convictions fortes, une cohérence et une sincérité dans l'action, le respect des valeurs républicaines, la lutte déterminée contre les idées d'extrême droite, le travail et la proximité avec toutes celles et tous ceux qui veulent faire avancer l'Occitanie. »