Moulins et meuniers

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Par la Société Archéologique de Condom

A l’invitation de Pierre Beyries et de Claude Descudé, responsables de la Société archéologique de Condom, le président Georges Courtès est venu parler hier soir des « Moulins à eau et à vent dans le Gers : en ces temps-là, on produisait une énergie suffisante, propre et locale ».

L’occasion était toute trouvée pour faire le point sur le recensement des moulins à eau et à vent ayant fonctionné dans le Gers, que conduit la Société Archéologique du Gers et auquel participent plusieurs dizaines de volontaires ; un appel à été lancé pour le Condomois, appel bien reçu car plusieurs personnes se sont inscrites.

Le président Courtès a parlé de la place tenue par les Moulins, les meuniers dans les sociétés traditionnelles gasconnes : le moulin était un lieu de rencontres, de passage, d’échanges; au meunier … et à la meunière, on prête des accommodements avec la vertu : honnêteté et mœurs légères qui restent présents dans la littérature : les Lettres de mon Moulin, par exemple ; dans les proverbes également.

Sur notre département, on a recensé au début du XIXème siècle, 1.131 moulins à eau et 561 moulins à vent : les moulins à eau étaient surtout présents à l’Ouest et au Sud ; les moulins à vent dans le Nord et l’Est ; le Condomois était une sorte de charnière : rive droite de la Baïse surtout des moulins à vent, rive gauche surtout de moulins à eau.

Le conférencier, Georges Courtès, a ensuite abordé les caractéristiques des moulins de la Gascogne, un type particulier dans le monde des moulins d’Oc :par exemple, le fût du moulin à vent gersois est une tour parfaitement cylindrique, plus haute qu’en Languedoc, toujours en pierre. Pour les moulins à eau de petite dimension, on privilégie le système à rouet, sorte de turbine avant la lettre : l’eau passait non à l’extérieur du moulin mais sous la chambre des meules.

La parole fut donnée ensuite à deux recenseurs qui ont fait part de leur méthode de recherche.

C’est une page de notre Histoire qui a été évoquée - très partiellement, précise l’intervenant -, mais qui nous amène à réfléchir sur une utilisation « moderne et adaptée au XXIème siècle » des énergies naturelles - nos anciens savaient -, sur la sauvegarde de la végétation près des rivières, du patrimoine.

La première démarche consiste à mieux connaître cette richesse. Enfin pourquoi ne pas retrouver, ici et là, une vie sociale autour de lieux historiques et symboliques comme les moulins ; certaines communes le font avec bonheur.

Toute personne intéressée par cette enquête peut prendre contact avec les responsables de la Société Archéologique de Condom.

Photos Marc Le Saux

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