Quatre lycéens sans papiers soutenus par leurs camarades pour garder l'espoir d'obtenir une carte de séjour

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Ils ont manifesté devant la préfecture

Vendredi 10 juin en fin de matinée une bonne centaine d’étudiants et quelques professeurs ont manifesté devant les grilles de la préfecture pour soutenir quatre des leurs qui sont sous la menace d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Pour Leïla Dahourou, une jeune fille du Burkina Faso, élève du lycée Alain Fournier depuis la rentrée scolaire, hébergée chez sa tante à Loubersan la situation reste identique par rapport à notre dernier reportage. Cliquer ici pour y accéder.

Fatma et Santiago d’origine Albanaise sont frère et sœur et habitent à Auch avec leurs parents, sur eux-aussi pèse au-dessus de leurs têtes la menace OQTF. Fatma est en première année de restauration section hôtellerie  au lycée Pardailhan alors Santiago est terminale CAP au lycée Clément Ader. Tous les deux d’une même voix « espèrent avoir la carte de séjour pour avancer dans les études, pour être libres, travailler comme les Français, et de ne pas avoir peur de sortir ».

Mégi Albanaise qui est aussi une brillante élève a obtenu son BAFA en août 2015 « pour travailler cet été et gagner un peu d’argent » est actuellement en seconde professionnelle, économie du bâtiment, où elle est la seule fille dans cette branche. Ce qui avait intéressé Najat Vallaud-Belkacem lors de sa visite au lycée du Garros mais apparemment sans effet pour l’instant.

Et c’est vers midi qu’une délégation de trois étudiants était reçue à la préfecture par Nicole Pittaluga de la direction des libertés publiques. Un entretien d’environ une heure où les trois étudiants sont « allés défendre les dossiers de leurs quatre camarades ». Ils en sortirent quelque peu groggys en dévoilant cependant « que leurs camarades pourront finir leur année scolaire mais qu’il reste beaucoup à faire. Alors, ajoutent-ils, il faut se mobiliser encore plus fort et être plus de mille à la prochaine manifestation de soutien pour avoir plus de poids pour rencontrer le Préfet ».

Ils auront aussi le soutien des enseignants, des syndicalistes, et d’Amnesty International.

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