MAIS OU EST VRAIMENT LA TOMBE D’HENRI LARCADE, CHEF LOCAL DE LA RESISTANCE ?
Le 18 juin 2024, on donnait à une voie du centre-ville de Mirande le nom d’Henri Larcade, chef cantonal de la Résistance. Une exposition au musée en mai-juin, mettait en valeur son courage et ses mérites.
Il devait quelques années après la Libération choisir de partir en Guyane (pour des raisons localement historiques que nous évoquerons peut-être un jour) avec son épouse et ancienne agent de liaison mirandaise Solange Dorat. Il y restera jusqu’à sa mort en 1997, à l’âge de 85 ans, survenue à Matoury, proche banlieue de Cayenne.
Une confusion règne cependant dans les esprits quant à la localisation actuelle de ses restes mortels. Henri Calhiol (Société archéologique et historique du Gers) a abouti formellement dans les recherches qu’il a conduites à ce sujet.
Mais d’où vient le trouble ? D’abord du fait que son nom figure sur la tombe familiale des Larcade au cimetière de Mirande. Ensuite parce que, quelque temps après son décès, une cérémonie religieuse (corps non présent) a eu lieu à l’église de Mirande en présence de son neveu Jean-Claude Larcade, d’Emma Saucède, éminente Résistante mirandaise et de l’historien Guy Labédan, entre autres personnalités affectées par le décès de cet homme de valeur. On se rendait ensuite au cimetière de la ville où une plaque de la Résistance était déposée in memoriam sur le tombeau familial et où Guy Labédan prononçait un éloge funèbre resté dans les archives officielles.
En réalité, les cendres d’Henri Larcade (incinéré à Paris) furent, après son décès, jetées à la mer au grand large de Cayenne, sur un célèbre spot de pêche que fréquentait le défunt et selon sa volonté. Exit le mystère.