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La manufacture expose photos et sculptures

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Pierre Culot et Laurent Baclin dans le couloir du temps

Expo du 13 janvier au 7 mars 2025 à la Manufacture

Deux artistes gersois cote à cote

Ces deux artistes, installés dans le Gers, partagent une même passion pour les récits que peuvent raconter leurs œuvres. Entre les photographies de Pierre Culot, qui capturent la nature gersoise et les paysages urbains avec poésie et les totems sculptés avec soin par Laurent Baglin, inspirés des cultures amérindienne et maorie, leurs créations s'invitent dans Le Couloir du Temps.

Rejoignez-nous pour rencontrer les artistes, échanger autour de leurs inspirations et de leurs processus créatifs, et célébrer un art qui relie mémoire, culture et contemplation. Vernissage de l'exposition des deux artistes, le 20 janvier de 17h à 20h.

Pierre Culot

Il découvre la photo à l’âge de 12 ans avec son premier appareil, un cadeau qui allume en lui cette passion qui l’habite à jamais. Adolescent, il s’immerge dans la macro et le portrait, explorant la richesse des détails et des émotions. Curieux et exigeant, il apprend à développer ses propres tirages argentiques, maîtrisant chaque étape du processus créatif. Après des études de communication enrichies par des cours de beaux-arts et de photographie, il s’inspire des maîtres humanistes tels que Robert Doisneau, Patrick Messina, Jean-Loup Sieff ou encore Léa Crespi, qui nourrissent son regard poétique et sensible.

Durant de longues années, Pierre s’aventure dans l’urbex, capturant des lieux abandonnés empreints d’histoires : des cimetières oubliés, des graffitis vibrants ou des espaces désertés où le temps semble suspendu. Mais à 30 ans, il fait une rencontre déterminante avec la technique du tilt-shift. 

Ce procédé, qui joue avec la netteté et les perspectives grâce à des objectifs spécifiques. Cette méthode permet de transformer des scènes réelles en maquettes miniatures, offrant un regard ludique et singulier, lui ouvrant de nouvelles possibilités créatives. Il privilégie des sujets urbains, riches en couleurs et en détails. Il capture des scènes vibrantes dans des villes comme Paris, Bordeaux, Collioure, Saint-Malo… créant ainsi des miniatures éclatantes de couleurs et de détails, transformant le quotidien en tableaux stimulant l’imaginaire. Ce travail traduit sa recherche de l’authenticité et de la poésie naturelle. 

Il y a trois ans, la photographie par drone vient enrichir son parcours. Depuis le ciel, il redécouvre les paysages gersois où il vit depuis 16 ans. Ces champs, tracés avec minutie par l’homme, deviennent dans son objectif de véritables œuvres d’art abstraites. Amateur de géométrie, il observe ces lignes et ces formes sculptées par la nature et les saisons, saisissant la poésie des instants éphémères. Ses images, très peu retouchées et rarement recadrées, sont imprimées sur toile pour leur donner la profondeur et la texture d’un tableau.

Entre ciel et terre, Pierre présente deux séries complémentaires. L’une nous transporte au cœur des champs et des paysages gersois, dans une nature sublimée par la lumière et les formes. L’autre nous plonge dans l’énergie des villes, où les couleurs et les détails invitent à l’évasion. À travers ces deux univers, il transmet un message universel : ralentir, observer, se laisser toucher par la beauté qui nous entoure, parfois là où on l’attend le moins. Pas besoin de décors lisses ou retouchés, la magie est dans l’instant, brute et sincère, à portée de regard.
Ses images, entre nature et urbanité, sont un appel à la contemplation et à l’émerveillement.

Laurent Baglin

Laurent Baglin sculpte des totems depuis plus de 40 ans, une passion profonde qui relie ses mains à l’histoire et à la mémoire. Installé dans le Gers, depuis près de 10 ans, il puise son inspiration dans la culture amérindienne, les traditions maories de Nouvelle-Zélande et des îles Marquises. Ces univers spirituels et mythologiques, riches en récits, l’accompagnent dans chaque création. Pour Laurent, sculpter un totem est une manière de rendre hommage, d’offrir un témoignage respectueux à ces cultures fascinantes.

Les totems qu’il façonne ne sont pas de simples objets décoratifs : ils portent en eux une symbolique puissante. Chaque totem représente une divinité, un ancêtre ou un esprit protecteur. Ces sculptures racontent des histoires, véhiculent des messages et se dressent comme des ponts entre les mondes visibles et invisibles, entre les vivants et les morts.

Pour son art, Laurent utilise le bois, une matière vivante qu’il récupère dans les bois et forêts domaniales de l’Armagnac. Il utilise pour la plupart du temps des rondins de chêne, qu’il met à nu pour en révéler l’état brut. Les fissures qui marquent le bois, cicatrices laissées par le temps, sont rebouchées à la pâte à bois. Mais même mort, le bois continue de travailler, de bouger, et pour Laurent, il « nous parle ». Chaque morceau a son histoire, et c’est à partir de ces singularités qu’il commence son travail.

Expo du 13 janvier au 7 mars 2025

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