Petites histoires de sorcières...

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La semaine dernière, nous vous parlions de « médecine d'autrefois » souvent exercée par des « guérisseurs », l'antidote des sorcières...

https://lejournaldugers.fr/article/78973-revenons-sur-nos-pas-la-medecine-du-temps-davant

A leur sujet, me reviennent à l'esprit quelques histoires lues ou entendues !

Voici dans le désordre un petit florilège...

Les pommes étaient considérées  comme  un moyen classique d'ensorceler autrui.

A Sainte-Marie d'Oloron, en 1677, des jurats auraient rendu une ordonnance « défendant à toutes marchandes ou revendeuses » de vendre des pommes sans être munies d'un certificat de « M.Le Recteur ou son vicaire attestant qu'elles n'ont pas été ni ne sont accusées de sorcellerie. »

On racontait que les sorcières pouvaient aussi  jeter un sort à un individu en fourrant dans les matelas, édredons ou oreillers de plumes des figures de serpents, crapauds, couronnes...faites de plumes entrelacées et collées.

On raconte que dans la région, un enfant s'était mis à dépérir sans que le médecin ne découvre de quoi il souffrait. La mère eut l'idée d'ouvrir l'édredon et elle y trouva des plumes arrangées en forme de couronnes nouées de fils de couleur.

Sur les conseils d'un prêtre, elle les fit brûler, seule façon de se débarrasser du sortilège. On raconte qu'en brûlant, les couronnes prenaient des formes horribles.

Le père de famille voulait porter plainte contre la sorcière du canton...

Mais comment reconnaître les sorcières ?

Autrefois, certaines personnes opportunistes gagnaient de l'argent en se déclarant « détecteurs de sorcières ». On les reconnaissait car disait-on, elles étaient souvent vilaines mais surtout, elles étaient insensibles sur certaines parties du corps. Piquer avec une aiguille les potentielles sorcières permettait de les identifier.

Leur supposé pouvoir donnait lieu à des comportements superstitieux démesurés !

Je me souviens d'une éleveuse de canards et de dindons que nous faisions enrager sur le chemin de l'école en comptant sa volaille.

En effet, ce comptage était assimilé à un sortilège : si l'on comptait 10 dindons, 10 mouraient !

Elle nous poursuivait avec une gaule pour nous empêcher de commettre ce méfait !

Certains animaux sont associés aux sorcières comme la chouette.

Pour la faire fuir, dès qu'on l'entendait , il fallait mettre du sel dans le feu, le derrière de la chouette lui démangeait et elle s'en allait !

En matière d'animaux, une superstition était en vigueur pour préserver les couvées de poussins de la buse ou autres rapaces.

Avant le lever du soleil, la fermière devait faire quatre fois le tour de la maison avec la poule sous le bras et les poussins dans son tablier en récitant une invocation à Saint Antoine de Padoue qui disait ceci : « De la buse et du busard, de la pie et de son mâle, et de l'épervier, saint Antoine de Padoue, gardez-moi les poulets à ma place »

A suivre...

Pierre DUPOUY

 

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