Journée mondiale pour le don de moelle osseuse le 21 septembre

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63 % des hommes se déclarent prêts à donner leur moelle osseuse alors qu’ils sont sous-représentés parmi les donneurs inscrits

Samedi 21 septembre se tient la 10e Journée mondiale pour le don de moelle osseuse, l’occasion pour l’Agence de la biomédecine d’informer sur l’urgence à recruter de nouveaux donneurs en France.

Chaque année, 20 000 nouveaux « Veilleurs de vie »[1]  doivent rejoindre le registre national pour répondre aux besoins des malades, en France et à l’étranger. Or, cet objectif est loin d’être atteint en cette rentrée 2024.

Selon une étude[2] menée par l’Agence de la biomédecine, la notoriété de ce don est bonne et les hommes jeunes – qui représentent les profils les plus recherchés – se disent plutôt bien informés, concernés et prêts à s’inscrire. Mais la transformation des intentions en inscriptions reste décevante et nécessite de maintenir un haut niveau d’information.

Pour cette nouvelle journée mondiale, l’Agence de la biomédecine invite largement les Français et particulièrement les jeunes hommes à se renseigner sur ce don, en parler à leur entourage pour contribuer à enrichir la base de donneurs Français dont des milliers de malades en France et à travers le monde, dépendent pour espérer guérir.

LES HOMMES JEUNES REPRÉSENTENT LES PROFILS LES PLUS RECHERCHÉS POUR LE REGISTRE FRANÇAIS

Selon l’étude, 45 % des hommes se sentent bien informés sur le don de moelle osseuse et mieux encore, 55 % se déclarent concernés par ce don. Ils sont même 63 % à se déclarer prêts à faire un don de moelle osseuse. Une donnée a priori encourageante pour les médecins qui recherchent en priorité ces profils pour rejoindre le registre des inscrits en France. Car le registre national de donneurs volontaires de moelle osseuse ne compte que 35 % d'hommes alors que plus de 70 % des cellules greffées chaque année viennent de donneurs masculins.
En effet, une greffe réalisée à partir d’un prélèvement de cellules d’un donneur masculin favorise les chances de réussite de la greffe pour le patient. D’ailleurs, 64 % des hommes sondés ont conscience de faire partie des profils les plus recherchés.

En Occitanie, 33% des inscrits seulement sont des hommes contre 67% de femmes, et 39% des donneurs ont moins de 35 ans. Pour répondre aux objectifs de recrutement, 1 611 nouveaux donneurs[3] sont activement recherchés cette année dans la région.

UNE PRISE DE CONSCIENCE OUI, MAIS PEU DE PASSAGE À L’ACTE

En dépit de la notoriété croissante du don de moelle osseuse, les hommes franchissent timidement le cap. En cause ? Des interrogations ou idées reçues autour du don : inscription sur un registre, don non immédiat, mode de prélèvement sont autant de critères encore flous qui peuvent freiner les hommes dans leur prise de décision. Par exemple, 43 % des hommes interrogés pensent que l’inscription sur le registre conditionne nécessairement un don dans la foulée. D’où la nécessité absolue de poursuivre le travail de pédagogie autour des principes du don de moelle osseuse.

CONTINUER À FAIRE CONNAÎTRE LES MODALITÉS ET LA FINALITÉ DU DON

Le don de moelle osseuse est pour beaucoup de patients l’ultime espoir vers la guérison. C’est pour aider des milliers de malades que l’Agence de la biomédecine a besoin de recruter de nouveaux donneurs qui permettront de contribuer à sauver la vie de ces patients.

Le don repose sur la compatibilité entre donneur et receveur, raison pour laquelle il faut enrichir de manière qualitative le registre français grâce à des profils variés. Chaque individu possède son propre profil génétique et il doit y avoir une compatibilité la plus proche possible entre les cellules du donneur et celles du greffé pour espérer une prise de greffe la plus efficace possible.

La moelle osseuse n’a rien à voir avec la moelle épinière ! Le don se fait par prélèvement sanguin dans la grande majorité des cas en ambulatoire. Or, seulement 42 % des sondés et 1 homme sur 2 en ont connaissance et 58 % des interrogés pensent que l’acte nécessite toujours une hospitalisation.

Le registre des donneurs français recherche des profils précis en priorité : des hommes et des jeunes. Il faut avoir entre 18 et 35 ans au moment de l’inscription. Les greffons prélevés sur des personnes jeunes sont plus riches en cellules souches, et donc idéales pour une prise de greffe plus rapide pour les patients. Cette limite d’âge est connue par 37 % des sondés et 46 % pour les hommes.

 

[1] Les « Veilleurs de vie » sont les donneurs volontaires inscrits au registre national et prêts à faire don de leur moelle osseuse pour sauver des malades atteints de pathologies graves du sang telles que la leucémie.

[2] Source : étude réalisée par Viavoice pour l’Agence de la biomédecine du 22 au 27 mars 2024 sur un panel de 600 personnes issues de la France métropolitaine

[3] Chiffres au 31/12/2023

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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