Foire aux chevaux : petite histoire de la place Mahomme

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La place du Foirail ou place Mahomme où se déroulera la foire aux chevaux défraya longtemps la chronique.

Après la révolution le couvent des Cordeliers, un pré et un champ furent nationalisés.

La ville se porta acquéreur de ces biens et on y logea la gendarmerie et la société montagnarde dans la chapelle.

Mais on ne trouve pas trace de cette opération immobilière, c'est ce qui permet à Mahomme, membre de l'assemblée communale et conseiller général qui avait ses entrées à la prefecture, d'acheter ces biens avec une promesse d'en rétrocéder une partie à la ville.

L'adjudication semble avoir été assez confuse, Mahomme étant seul adjudicataire et enlevant l'affaire pour un prix dérisoire.

A ce moment, Maravat, en poste à la mairie, entre en scène.

Maravat attaque Mahomme pour irrégularité pour l'achat de l'ensemble des Cordeliers.

Mais Maravat n'est pas un modèle d'intégrité non plus, il est compromis dans une affaire de vente de sacs de blé, il aurait fait ajouter une arche au pont sur l'Osse pour accéder au couvent de Notre Dame qu'il a acquis et cela sans aval du conseil municipal.

Mahomme avait fait don des jardins du couvent où depuis 1791 se tenaient les foires.

Ce n'est qu'en 1909 que la ville lui rendit hommage en donnant son nom à la place.

On prétend que dans son don Mahomme avait exigé que cette place soit toujours réservée à des foires.

Le colonel Delom élu maire en 1821 acheta aux demoiselles Rechou l'immeuble que Mahomme leur avait vendu et fit planter des ormeaux tout autour de la place mais ils moururent après la guerre de 1914.

En 1935 furent plantés des platanes.

Le foirail va connaître des manifestations bovines importantes. Il sera aussi le lieu d'implantation des premières arènes.

Samedi, avec la foire aux chevaux, il retrouvera sa fonction originelle.

Pierre DUPOUY

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