Pour la journée des droits des femmes le 8 mars 2023, le Château Fleuri à Vic-Fezensac présente une exposition sur la vie des femmes gersoises pendant la grande guerre 1914/1918.
L'exposition a été gracieusement prêtée par l'Office National des Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG).
Les histoires familiales de chacune, les lectures, les débats résonnent encore…
Cette journée est le moment de faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la question de la place des Femmes dans la société et dans le monde.
Enfin, c'est l'occasion d'accueillir les visiteurs pour partager et témoigner l' attachement de toutes et tous à cette cause.
Rendez-vous le 8 mars 2023 à partir de 14h à la maison de retraite « Le Château Fleuri ».
En amont de cette journée, les résidentes ont répondu à des questions et ont échangé à ce sujet.
Voici leurs écrits :
Quel message aimeriez-vous transmettre aux femmes pour le 8 mars 2023 ?
- Pour obtenir nos justes objectifs. Pour quelles raisons ne les obtenons-nous pas ? Qui est concerné ? Nous vivons en société mixte avec des fonctions à partager pour que chacun y trouve son compte et déploie ses capacités, non contre les hommes, mais en complémentarité au même tarif horaire pour des emplois équivalents et spécifiques, reconnus et à reconnaître en pleine confiance et en pleine conscience de la nécessité d’échanger pour construire un monde vivable ensemble.
DM
- De rester très vigilantes, rien n’est jamais acquis… De continuer le combat et de ne jamais accepter de régression du « petit peu » obtenu.
Hélène Flandrin
D’après vous pourquoi les droits des femmes sont-ils importants ?
- Parce qu’elles existent et qu’elles ont pris conscience du chemin à déployer et qu’elles ont le droit à la parole.
Pour les aider dans leur démarche à ne plus se taire et à participer, de concert avec les hommes, à un devenir habitable pour enrayer les causes et participer avec les jeunes générations sensibilisées à œuvrer aux réparations pour mieux vivre heureux dans le contexte d’aujourd’hui.
DM
- Car aucun pays démocratique fût-il, ne peut ignorer ou maltraiter 50% de sa population. De plus, les choses obtenues sont très fragiles, on le voit tous les jours et sont susceptibles d’être rognées…
Pour nos filles, nos petites filles et arrières petites filles, ne lâchons rien !!
Hélène Flandrin
En préparant la journée internationale des droits des Femmes du 8 mars 2023, les résidents ont échangé sur le vécu de leurs grands-parents durant la guerre de 14/18.
Réflexions :
Compagnon au front et nécessité d’élever les enfants et de cultiver les terres pour vivre, au rythme des saisons et des événements.
Courriers fréquents de conseils à apprendre à faire face ; nécessité, solidarité, action, fraternité, entraide, initiatives partagées, expériences acquises, savoirs acquis, autonomie, sens des responsabilités, parole libérée, interlocutrice, ouverture à la psychologie, tendresse des échanges épistolaires, référence à la paternité.
Nécessité créant la fonction : émancipation, ouverture au monde soignant féminin sur le Front. Infirmières, bénévolat, initiatives sociales, veuvage, « gueules cassées », respect du vécu douloureux, aide thérapeutique etc…
Amitiés solides des combattants au feu de l’action, création de liens, ouvertures sociales, culturelles.
Confrontation à la réalité, prise de conscience, réflexions de part et d’autre.
Eveil à la nécessité de la paix.
Un collagé réalisé par les résidents lors de la préparation du 8 mars présenté par Christiane Boudé et Ginette Deffes
Photo-titre : des membres du groupe (une douzaine de personnes) qui a préparé cette journée