Comme vous avez pu le lire dans un précédent article, les rencontres-conseils dans les jardins familiaux se poursuivent.
Le temps était idéal samedi dernier pour l’atelier greffage d’arbres fruitiers sur le site des jardins.
Anthony Chaulet, l’animateur, a commencé par un petit tour de table - ou plutôt de jardin ! - pour faire le point en cette fin d’hiver.
Un jardinier ne ressemble pas à un autre jardinier et chacun a sa technique !
Certains ont préparé la terre et attendent les beaux jours pour planter tomates et haricots verts.
D’autres ont déjà commencé à planter des oignons, de l’échalote, des pommes de terre, des plantes aromatiques, mélisse, citronnelle.
Une discussion s’engage entre les partisans de la plantation de fèves au printemps et les opposants qui avancent les problèmes de pucerons.
Mais ce n’est pas le sujet du jour !
Tout est prêt – bêche, pioche, fumier, porte-greffes, greffons, arrosoirs, mastic... - dans des brouettes, il est temps de se diriger sur les lieux de l’atelier, à proximité des jardins, côté rivière.
Aujourd’hui, on va planter 3 arbres, un pommier et deux pruniers mais on projette d’en planter dix de plus ! Un véritable verger !
Pendant que certains creusent, d’autres comme votre correspondante - plutôt ignare en matière de jardinage ! - posent des questions : le greffage d’arbres fruitiers, en quoi cela consiste-t-il ?
Anthony Chaulet nous explique : « Greffer est une technique de multiplication qui consiste à mettre en étroite union deux végétaux. Le premier, celui que l’on souhaite voir se développer, s’appelle le greffon et le second, la plante support, celle qui s’enracine, le porte-greffe.
Ici, on a choisi comme porte-greffe un pommier franc très robuste mais qui ne produira pas de pommes de qualité et on va greffer des branches d’un pommier qui produit de très beaux fruits.
Une cicatrisation va se faire et un transfert des nutriments de l’espèce rustique vers l’espèce plus fragile sélectionnée pour la qualité de sa production va se produire.
On choisit le porte-greffe en fonction du terrain.
On ne peut pas greffer n’importe quoi sur n’importe quel arbre, il faut respecter les variétés, les pépins avec les pépins, les noyaux avec les noyaux.
Il existe différents types de greffe mais à la sortie de l’hiver, c’est la technique de la greffe en fente qui est pratiquée."
Les trous sont faits, les trois porte-greffe plantés avec leur tuteur.
Il est temps de s’entraîner avant de passer à la réalisation sur pièce !
Ceux qui connaissent la technique la montrent aux autres.
On désinfecte le greffoir – comme dans toute opération chirurgicale- , on choisit un greffon avec 4 yeux – d’où sortiront les branches- que l’on taille en biseau.
Puis on fait une fente dans le porte-greffe et on y insère délicatement le greffon de manière à bien mettre en contact les deux zones situées entre l’écorce et le bois.
Il est temps de se lancer !
Sur le premier prunier, sont greffées trois variétés, mirabelles, prunes d’ente et reines-claudes.
Quand on a réalisé l’insertion, on attache les deux parties.
On badigeonne de mastic pour éviter que l’eau ne rentre.
On place des étiquettes avec le nom des arbres fruitiers greffés.
On termine avec le pommier.
Reste à attendre pour voir si l’opération a réussi !
L’après-midi est terminé, il est temps de se retrouver autour d’un goûter préparé par Caroline qui a confectionné merveilles et cake au citron pour régaler les jardiniers.
La discussion va bon train...autour du greffage mais pas que !
Aux jardins familiaux, on plante des arbres, on cultive des légumes... mais aussi la convivialité !
Prochaine date à retenir, le 26 mars à 10 h (journée entière) avec un atelier de fabrication d'un hôtel à insectes - à la salle polyvalente - et en même temps, participation au Troc' plantes organisé par Mme Colette Nasari.