Le jour J approche le grand chapiteau en témoigne

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la structure en impose

Le chapiteau se dresse.

Il est l’un des symboles du festival de Jazz in Marciac : le grand chapiteau blanc qui vient occuper le terrain de rugby est de retour. Jean Charles Tachousin, chargé de coordonner l’installation de cette immense structure est aux aguets. Les repérages sur la pelouse ont été faits. Il y a quelques changements par rapports à l’emplacement de la structure de 2019. Tout le monde est prêt. Les camions peuvent commencer à décharger le matériel. Les ouvriers espagnols commencent à donner de la voix. Le marathon du montage du chapiteau à commencé en ce lundi 6 juillet 2021.

Preuve irréfutable que le festival aura bien lieu, le déploiement de moyens techniques de ces derniers jours témoigne bien de ce que l’association Jazz in Marciac a vu les choses en grand pour faire oublier à ses fans l’été 2020. Dans quelques jours le terrain de rugby sera méconnaissable, avec cette salle de concert de plus de 90 mètres de long et 50 de large. Quand apparaît le chapiteau, Marciac passe en mode « on ».

Depuis les gradins du terrain de rugby, une autre personne regarde le chantier en cours : Roberto Rodriguez Pérez.

Infesa in Marciac : un chapiteau de 4750m² venu d’Espagne

Sur les camions garés sur la pelouse, on peut deviner la provenance de ces équipes d’ouvriers venus monter le chapiteau : c’est écrit dessus, Ciudad Real. En effet, depuis 2018, le chapiteau est une structure louée à une entreprise espagnole du nom d’Infesa (Infraestructura de la Feria y el espectaculo sociedad anonima). Roberto en est le directeur technique. Cette semaine, avec une dizaines d’ouvriers, il est à Marciac, maillon indispensable de la préparation du festival, pour que se dresse le chapiteau qui accueillera les concerts du 24 juillet au 8 août 2021. Déjà toute l’équipe est affairée à positionner les immenses portiques d’aluminium anodisé qui constituent l’ossature du chapiteau. Les manitous et les grues sont en action.

Du vert de la pelouse au blanc des bâches.

 Avant la fin de la semaine, les ouvriers espagnols auront monté le décor. Le terrain de rugby est en train de devenir une immense salle de spectacle. Marciac, qui compte environ 1300 habitants, verra bientôt des milliers de festivaliers se rapprocher du stade, pour venir écouter Zucchero. Youn sun Nah, Ibrahim Maalouf, Roberto Fonseca et bien d’autres artistes. Pour l’heure, il faut assembler toutes les pièces du puzzle 3D de la structure du chapiteau. Ensuite il faudra l’habiller d’immenses bâches blanches. Cette couleur toujours impeccable est due au fait que les bâches sont lavées à chaque fois que le chapiteau change de lieu. L’entreprise espagnole est équipée d’un tunnel de lavage pour cela. L’image est importante.

Une année blanche pour les professionnels.

Avec le covid-19, Infesa a été confrontée à une crise sans précédent. Pendant des mois, plus de festivals ni de ferias nécessitant de grandes structures telles que ce chapiteau. Des victimes collatérales de l’arrêt imposé au monde du spectacle. Alors voir tous ce monde en action fait du bien : les affaires reprennent. Le contraste est spectaculaire. Alors qu’il y n’y a pas si longtemps nous étions réduits à une activité minimale, voilà le village transformé en fourmilière.

Une course contre la montre.

Venu d’Espagne, le Directeur Technique d’Infesa ne connaissait pas Marciac avant 2018. Il trouve la région très belle.  A la question s’il a déjà vécu l’ambiance de Jazz in Marciac, il répond négativement. Le travail ne lui a pas laissé le temps pour flâner dans Marciac pendant les festivals. Sa présence sur le village, c’est avant et après. « Monter et démonter ». Mais de savoir que des artistes tels que Sting ou Santana ont rempli ici son chapiteau lui met l’eau à la bouche. Lorsque les festivaliers prendront place les soirs de spectacle, Roberto et ses équipes seront loin d’ici, sur d’autres chantiers, à monter des chapiteaux immenses pour d’autres événement.

Des spécialistes des chapiteaux éphémères.

Infesa est spécialisée dans ce type de chapiteaux. Celui-ci est le plus grand du catalogue : « la carpa PL50 », c’est à dire le chapiteau de 50 mètres de large. Les ouvriers sont bien rodés. En haut des nacelles ils ont le geste sûr. Roberto explique : « Le plus délicat est de mettre en place le premier élément et le dernier. Il y a beaucoup de cablages. Une fois la structure dressée, la mise en place des bâches est aussi un sacré boulot ».

Ce chapiteau est le seul qu’ils installent en France. Mais au-delà de l’Espagne, les équipes d’Infesa vont parfois au Portugal ou au Maroc. Roberto évoque Coimbra, Lisboa, Melgaço ou encore, Casablanca, Meknes,… Dans le cas concret du chapiteau de Marciac, une fois il est allé l’installer à Meknes.

Encore beaucoup de travail

Derrière le montage du chapiteau, c’est donc toute une chaîne de personnes qui travaille pour mener à bien le projet. Une fois le chapiteau dressé, il faudra apporter les chaises, des milliers. Il faudra installer les panneaux acoustiques, la scène, les lumières. Toute une économie du spectacle qui revit : des électriciens, des ingénieurs du son,... Rien que cette structure, ce sont plus d’une cinquantaine de semi-remorques de matériels qui seront amenés sur le terrain de rugby. 

Roberto précise : « Nous sommes 10. Notre entreprise se charge uniquement du grand chapiteau ». 

Bientôt d’autres équipes d’ouvriers viendront à Marciac, pour y monter la scène du bis sur la place de l’Hôtel de Ville, d’autres pour y installer tout le matériel sons et lumières. Tout ça pour vibrer aux sons du jazz. Au chapiteau, c’est loin d’être fini. Viendra dans les prochains jours la pose du plancher, le montage de la scène d’un côté, et des gradins de l’autre. Jean Charles Tachousin comme de nombreux marciacais vivent là des semaines intenses de travail.

En attendant le jour J

Le 24 juillet, tout sera prêt pour venir voir et écouter Robin McKelle et Kimberose. Côté spectateur reste le plus dur : faire des choix face à la programmation proposée. Les bénévoles eu ont la solution… Donner un coup de main à l’organisation du festival pour profiter pleinement de tous ces concerts.

Roberto et ses ouvriers de Ciudad Real garderont le souvenir de l’accueil chaleureux qu’ils ont reçu dans les hôtels « Les Comtes de Pardiac » et « La Baguenaude ». Et du restaurant de la Péniche où ils vont manger et souper tous les jours.

 

Nicolas Hamon

 

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chapiteau 1ere etape.JPG
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