David Authié, un nom qui ne vous est certainement pas inconnu.
Texas Texas, Digital Velvet, Cellscape sont les groupes auxquels appartient le guitariste-chanteur gersois.
Les cinéphiles ont probablement eu également l’occasion de croiser le musicien lors de cinés-concerts ; en effet, le groupe Texas Texas a composé un accompagnement musical au film « La nuit des morts-vivants » de Georges Romero (1968 ) qu’ils ont joué en live pendant la projection du film une dizaine de fois déjà, notamment en collaboration avec Ciné 32.
Toujours en quête de nouvelles expériences, David Authié, à l’aube de 2020 compose, écrit et pense le projet Hope is a joke qui va se concrétiser cette année avec deux clips, un vinyle et de la scène bien entendu dès que possible.
Echanges avec le créateur du groupe :
Journal du Gers : Pouvez-vous retracer l’historique de votre groupe Hope is a joke ?
David Authié : Après avoir écrit et composé l'ensemble des titres en 2019 et début 2020, je suis parti enregistrer ces morceaux au LGD studio à Montauban, sous la houlette du producteur et musicien Eric Delbouys. Fabien Escalle, ami et batteur émérite, a réalisé les batteries. j 'ai pour ma part fait les basses, les guitares et les chants.
J’ai parallèlement formé une équipe qui pourrait restituer ce travail en live.
Hope is a joke est donc composé de Fabien Escalle à la batterie (Graines de sel, Wimp), Gilles Sénac à la basse (1969 was fine, Tutu Moustache, Le Bruit Du Blé,) et Dorian Delom à la guitare (Groove Armada, Days of May, A.tom, Le Bruit Du Blé) et moi-même à la guitare et au chant.
Journal du Gers : Hope is a joke, pourquoi ce nom ?
David Authié : Hope is a joke provient d'un morceau que j'ai écrit en 2019 pour ce projet. Je trouvais qu'il correspondait bien à l'état d'esprit dans lequel j'évoluais pour écrire sur ce projet.
L'espoir est une blague, c'est du second degré. il est évident que j'ai besoin d’espérer comme tout le monde pour trouver l’énergie mais cela passe par des projections concrètes, étayées.
C'est plutôt l'espoir mystique et inerte que je vise ici... et cela m'amusait de faire une rime dans une phrase courte au sens si peu drôle et plutôt désespérant.
L'ironie ou l'humour noir sont "les politesses du désespoir" comme l'écrivait George Duhamel et le développait Pierre Desproges. C'est souvent dans cet état d'esprit que j'arrive à valider des textes, la dérision permettant de mettre à distance le contenu parfois sordide.
Journal du Gers : En écoutant vos morceaux, on est frappé par la thématique - besoin de sécurité, pratiques illusoires de développement personnel, quarantaine, schizophrénie contemporaine, le besoin de servilité... - qui semble être celle de notre année 2020 marquée par la pandémie.
Et pourtant, ils ont été écrits avant le début de l’année !
David Authié : Tout à fait et je n’ai rien modifié !
Ce sont des thématiques que l'on trouve depuis longtemps dans les livres et films d'anticipation ou de science-fiction; Il est vrai que 2020 a eu tendance à faire passer ces genres littéraires ou cinématographiques pour du documentaire...
J'essaie donc de m'en amuser;
Par exemple, certains textes tournent en dérision le tout sécuritaire et ces paranoïas associées, devenu en 2020 le tout-sanitaire.
D'autres titres, cette sorte de schizophrénie contemporaine qui consiste à avoir des comportements sociétaux et collectifs dévastateurs pour l'écosystème, pour la justice sociale, et la pleine conscience de leurs incidences via notre culture et notre information.
Mais les textes sont avant tout pour moi des prétextes à poser mon chant au vue de ma formation première de musicien.
Journal du Gers : Précisément, au sujet de votre musique, vous parlez d’ " efficacité " : que voulez-vous dire?
David Authié : C'est un des adjectifs qui s' emploie souvent pour qualifier le style de rock que nous faisons : énergique, massif, qui va à l'essentiel malgré les nuances musicales que nous essayons d'y introduire.
Parfois rapide ou dissonant mais, plus énergique que méchant....
C'est un peu ce que représente la pochette du premier album: la tête d'un ours blanc montrant ses crocs... mais empaillé depuis des années.
De la même manière, le choix pour la photo des membres du groupe s'est porté sur celle ou nous sourions simplement, plutôt que d'opter pour la pause sérieuse, mystérieuse et cliché du groupe de rock.
Journal du Gers : Quand vous composez, c’est le texte ou la musique qui précède ?
David Authié : C’est plutôt l’espace de quelques secondes, quelques mots et une tonalité qui vont me donner l’idée d’une mélodie chant/guitare. Quand j’ai validé cela, je compose autour.
Journal du Gers : Quelle est votre actualité immédiate ?
David Authié : L'enregistrement du premier album est terminé depuis peu. Le mixage est en cours.
Nous travaillons au montage d'une vidéo live que nous avons filmée au centre Jerome Cuzin, gracieusement mis à disposition par la mairie d'Auch, afin de pouvoir présenter un ou deux morceaux début février via les réseaux sociaux.
L'album 8 titres intitulé "MIND YOUR HEAD" sortira en numérique en mars 2020
Le format physique, un vinyle sans doute, est prévu en juin.
Mais bien entendu, comme bon nombre d'artistes, nous souhaitons pouvoir au plus vite défendre notre musique sur scène, ce que nous travaillons assidûment. Des contacts sont déjà pris.
Journal du Gers : Quel est votre lien avec La Petite Pierre qui nous a mis en contact avec vous ?
David Authié : La Petite Pierre soutient et accompagne mes projets depuis une dizaine d'années. Cela m'a permis de nombreuses résidences de création et de nombreuses diffusions.
Le Journal du Gers communiquera sur l'actualité du groupe mais pour ne rien manquer et soutenir le groupe, n'hésitez pas à consulter la page facebook https://www.facebook.com/hopeisabadjoke
En attendant de pouvoir écouter et voir sur scène le groupe Hope is a joke, un premier aperçu de leur musique avec le teaser ci-dessous :
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