Il arrive qu’un article joue le rôle de la madeleine de Proust.
Ce fut le cas de l’article sur les armottes qui a conduit un lecteur à nous écrire ces quelques lignes que nous publions ci-dessous :
https://lejournaldugers.fr/article/46513-souvenirs-las-armotos
"J’ai découvert votre article sur les armottes sur le site du Journal du Gers.
Les souvenirs sont revenus.
J’ai un peu connu aussi, la cheminée, ma grand-mère, ma mère qui transpiraient devant le feu et la marmite quand la pâte devenait lourde à tourner. Mon père avait moulu le maïs avec une grille spéciale avant.
Ma maman 88 ans, qui ne peut plus lire hélas, atteinte de DMLA, s’est régalée quand je lui ai lu votre récit.
Et nous avons évoqué les dépiquages, les veillées à ‘despélouquer’ le maïs, les journées de tue-cochon chaque hiver chez tout le voisinage, avec les corvées de bois après, puis les tablées, véritable banquet interminable, avant les parties de belote.
Bref, la vie à la campagne.
La pandémie ne fait qu’accentuer le repli chez soi, barrière sanitaire, barrière physique, mais il y a longtemps que petit à petit, les échanges, entraide, ont commencé à disparaître progressivement, les paysans depuis leurs tracteurs sophistiqués n’ont plus le temps de s’arrêter discuter, à peine de dire bonjour d’un signe de la main en croisant le voisin…
Merci Pierre d’avoir ouvert la boîte à souvenir d’un temps passé, pourtant c’était juste hier, j’ai 59 ans, j’ai bien connu.
Mais tout n’est pas perdu, il existe encore des personnes humaines qui prennent plaisir à se retrouver, échanger, partager, ne serait-ce qu’autour d’une partie de pétanque, ou d’une partie de ballon, et là je pense, par exemple, à notre ami commun, un certain Jérôme Jelonch, qui sait fédérer et transmettre les vraies valeurs terriennes.
En espérant que l’on sache profiter longtemps des plaisirs simples quotidiens, on a vu ces derniers temps où nous mènent tous nos excès non essentiels…"
Christian Garros