Mobilisation des acteurs culturels gersois en faveur de la réouverture des lieux culturels

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"Nous aussi, nous avons cru à la ré-ouverture des lieux culturels au 15 décembre. Nous avions, pour terminer cette année 2020 si difficile, des spectacles programmés, des films à l’affiche, des tournées ici et ailleurs et des publics impatients de nous retrouver, de rencontrer les artistes, d’écouter, de voir, de découvrir, de s’émerveiller, de s’interroger, de se faire plaisir, de se questionner, de réfléchir, de se réjouir, de s’affirmer. Et nous étions prêts : à même d’organiser l’accueil des spectateurs et visiteurs dans des conditions sanitaires strictement encadrées et en jauge réduite comme nous avions pu l’expérimenter cet automne. Les annonces des spectacles ou des films avaient été relancées, les affiches imprimées, l’accueil des artistes organisé, les fiches techniques étudiées…

Et puis le 10 décembre, les déclarations gouvernementales ont enjoint aux salles de spectacle, aux cinémas et aux musées de rester encore fermés aux publics au moins 3 semaines supplémentaires. La machine était relancée, mais les énergies et les moyens déployés ont été jetés avec l’eau du bain, emportant aussi un peu de notre moral et de notre motivation. La violence de cette décision tardive a été reçue comme une enclume sur le pied, un nouveau coup derrière la tête à l’heure de la permission des gigantesques brassages commerciaux. Ce qui transparaît pour nous tous, acteurs du secteur culturel, c’est encore une fois une culture sacrifiée et c’est bien cela qui nous plonge aujourd’hui dans ce sentiment d’incompréhension, de détresse et de colère aussi. Et, si cela ne suffisait pas, soyons pragmatiques : la culture fait aussi tourner l’économie de notre pays ! La création d’un spectacle, le montage d’une exposition muséale, le tournage et la réalisation d’un film font vivre chaque année des dizaines de milliers d’artistes, de personnels intermittents, de salariés permanents des structures, de fournisseurs en tous genres…

Et si c’est avec l’appui de nos partenaires que nous avons toujours pu construire nos actions et aider les artistes à créer et à se produire, (partenaires présents aujourd’hui encore via des fonds de soutien et de solidarité mis en place à l’occasion de cette crise : Ministère de la Culture, Région Occitanie, Département du Gers), notre sentiment aujourd’hui est qu’il est nécessaire et vital de sauver bien plus que le secteur de la culture : une certaine idée de ce qu’est et de ce qui fait une société humaine. Nous sommes aujourd’hui dépités et inquiets et craignons que cette fermeture ne se prolonge encore en janvier 2021, la date du 7 janvier n’étant qu’une date de « revoyure ». C’est pourquoi : • parce qu’il nous semble essentiel de réaffirmer notre mission de service public, nous - théâtres, compagnies, structures culturelles, entreprises de l’économie sociale et solidaire de l’éducation populaire - avons décidé de nous engager dans une démarche collective de recours en référé-liberté.

Cette démarche juridique pour la réouverture des lieux d’art et de culture et leur inscription dans la vie quotidienne de la cité est portée par l’ensemble des syndicats et organisations professionnelles de notre secteur. • parce qu’il faut aujourd’hui nous exprimer et faire entendre nos voix, nous avons proposé un rassemblement  • parce qu’il faut aujourd’hui nous exprimer et faire entendre nos voix, nous avons proposé un rassemblement des acteurs culturels gersois mardi 15 décembre à 18h30 devant le Théâtre d’Auch pour marquer symboliquement notre incompréhension et montrer que nous sommes mobilisés pour la réouverture des lieux de culture."

 

Les acteurs culturels gersois (artistes, techniciens, personnel intermittent, organisateurs de manifestations culturelles et de festivals...)

 

 

 

 

 

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