Anciens moulins à vent et à eau

MICHEL HAMON

Des témoins du temps jadis qui disparaissent au fil du temps

Anciens moulins à vent et à eau de Mirande : ce qu’il en reste

Nous nous sommes déjà fait l’écho de l’initiative de la Société archéologique et historique du Gers qui a lancé une grande opération de recensement des moulins dans le département, du moins ce qu’il en reste, par rapport à l’existant de 1809 où l’on en comptabilisait 1131 à eau et 561 à vent. Voir l'article précédent

Il nous a paru intéressant de savoir ce que cette opération avait donné pour la commune de Mirande et c’est vers Henri Calhiol, chargé du recensement sur ce secteur-là que nous nous sommes tournés pour en savoir plus. Voici sa réponse.

« Il y avait jadis, d’après les documents anciens (carte de Cassini, cadastre napoléonien, atlas de Chanche, cartulaire de Berdoues…) pas moins de six moulins sur la commune, chiffre en rapport avec sa population et celle des environs immédiats : deux moulins à eau et quatre moulins à vent.

Les moulins à vent ont disparu, il n’en reste que quelques traces ténues ici ou là : une pierre taillée, une meule servant de siège de jardin dans une propriété voisine, une assise et un mur dont le promeneur ignorera toujours que c’était là l’écurie de l’âne du meunier. Mais tous ont en commun d’être placés en un point très venté. Trois se situaient sur les hauteurs qui dominent la Baïse à l’est et seul un œil exercé en devinera la silhouette sur les cartes postales du début du XXe siècle : à la Bouhorie (à l’extrémité ouest de la piste ULM) le « Moulin neuf », au même niveau et tout près de la route menant à Loubersan, celui de « Paoulet » ou « Moulin vieux », plus au sud à Mazerettes, le moulin d’Engachiot. Plus surprenant : un moulin à vent existait non loin de la pépinière d’Embaloge, en bordure du chemin de la côte des Agraules, dans un couloir très venté, au lieu-dit Ménicot.

Les moulins à eau ont mieux résisté et sont situés sur la Baïse. Un, très ancien et cité dans le cartulaire de l’abbaye de Berdoues à qui il appartenait (moulin dit du Régis) fonctionne encore aujourd’hui, reconverti en production hydroélectrique après avoir servi de scierie pendant la Seconde guerre mondiale : il est remarquablement bien entretenu.

L’autre, imposant par ses bâtiments de stockage en U, ne fonctionne plus mais a servi de minoterie jusqu’à cette même guerre (les Allemands ont failli le détruire par le feu et priver les habitants de farine et donc de pain après avoir découvert des armes de Résistants) : c’est le « Moulin du pont », qui utilisait l’eau de la Baïse dérivée par un grand canal qui sépare le camping du lac artificiel de loisirs.  Au début du XXe siècle, lui aussi faisait scierie. Ils font partie du patrimoine, privé, de Mirande et sont liés à l’histoire de la contrée. »

 

 

5.JPG
5.JPG
2.JPG
2.JPG
1.JPG
1.JPG
06 moulin du pont.JPG
06 moulin du pont.JPG
Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles