De « Brioulet » au viaduc de Laas

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Après avoir réussi avec ses amis de la pétanque à refaire vivre la foire aux oies maigres de Riguepeu, Jean-Denis Charrié s’est essayé au travail du bois.

L’idée lui était venue après avoir vu des maquettes lors d' une exposition à Baran.

Sa lame de couteau pénétra avec art dans un morceau de bois pour réaliser d’abord une tour, puis la pile romaine de Biran.

Comme il avait un bon coup de couteau, il poursuivit avec des monuments, des sites et divers objets.

Il s’inspire de cartes postales et se rend aussi sur le terrain pour prendre des mesures et ramener le sujet à une échelle donnée.

Quand il se lance dans la réalisation d’une maquette, il s’informe d’abord sur son sujet, son histoire afin de mêler, dans sa gouje, sa touche personnelle et la réalité.

Un jour, on lui apporta une carte postale devenue rare représentant le viaduc de Laas enjambant la vallée de l’Osse, à Mirande.

Il se lança alors dans des recherches sur ce viaduc réalisé par Gustave Eiffel et inauguré le 2 décembre 1869.

Il fut détruit en 1968 juste avant de fêter ses 100 ans.

Sur la ligne de chemin de fer Agen-Tarbes, le viaduc de Laas permettait de franchir la vallée en ligne droite avec une pente de 0,25 % et une hauteur comprise entre 17,54 m et 21,86 m .

Ce viaduc se composait de 7 travées métalliques ayant une portée de 38,40 m et de 28,80m pour les extrémités.

Sa longueur totale était de 287 m.

La maquette du viaduc mesure 3 mètres et lui a demandé 82 heures de travail minutieux pour travailler le bois et l’assembler.

Après le viaduc, pour rester dans le même domaine, Jean-Denis Charrié s’est lancé dans la réalisation d’ un train en bois qu’il exposera de nouveau lors du marché du terroir de dimanche prochain.

Cette ligne de train fut le théâtre d’un très grave accident, le 1er août 1922.

Deux trains de pèlerins de Moulins et Montluçon se rendaient à Lourdes et se suivaient à une demi-heure d’intervalle. A 4 heures du matin, il pleuvait. Le premier train pour des raisons mal connues perdant de la vitesse dans la rampe de Laguian-Mazous, s’arrêta et les freins étant défectueux, se mit à reculer, alors qu’arrivait à grande vitesse le second train. Les wagons de queue percutèrent la locomotive et les premiers wagons. Trente personnes seront tuées sur le coup et une centaine de blessés sera secourue par un train venu de Tarbes à 10 h du matin, prévenu par le garde-barrière.

   

Croix commémorative de l'accident

Vous pourrez admirer le train et un grand nombre d'ouvrages de Jean-Denis Charrié lors du 2e marché du terroir organisé par l’Office de Tourisme d’Artagnan en Fezensac, dimanche 2 août, de 9 h à 13 h, au Jardin des Cordeliers.

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