Le Journal du Gers : Que pensez-vous du déroulement de ce 8 mai ?
Edgard Castéra La situation exceptionnelle que nous connaissons et les mesures prises par le gouvernement pour y faire face font que, cette année, pour la première fois depuis la Libération, la commémoration du 8 mai se fera a minima, sans les représentants d’associations d’Anciens Combattants, sans porte-drapeaux et sans public. Même si l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance – ANACR 32- comprend cette décision, notre amertume est grande.
Rappelez-nous le bilan de cette guerre ?
Le 8 mai 1945, c’est la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie. Le bilan de cette guerre est sans équivalent dans l'Histoire avec plus de cinquante millions de morts, majoritairement des civils (400 000 Américains, autant de Britanniques, 600 000 Français, huit millions d'Allemands, vingt millions de Soviétiques et tant d’autres encore).
Il ne faut pas oublier ?
Alors que s’éloigne inexorablement la période de la Résistance et que disparaissent celles et ceux qui en furent les combattants, plus que jamais, il nous faut transmettre aux jeunes générations la mémoire de celles et ceux qui, au péril de leur vie, ont lutté contre la barbarie. Ils rêvaient de démocratie, d’un monde de paix, de solidarité, de justice. Ils refusaient toutes les formes de racisme et de xénophobie.
Qu’en sera-t-il demain ?
Aujourd’hui, l’actualité de la pandémie entre autres, nous rappelle que ces idéaux sont toujours à défendre. Un autre monde est à construire. Sachons tirer les leçons de ce que nous vivons pour préparer pour tous, « Les jours heureux ». C’est sous ce titre que circulait dans la clandestinité le programme du Conseil National de la Résistance.