Brésil, témoignage clandestin


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Le Brésil dans l´attente d´un miracle

Catholicisme, églises évangéliques, cultes afro-brésiliens : pour les 210 millions d´habitants de ce pays géant d´Amérique du Sud, la foi est une composante essentielle de la vie. Aujourd´hui, plus que jamais, beaucoup prient avec angoisse, pour que survienne un miracle qui les sauve d´une épidémie que rien ne semble arrêter.

Le Covid-19 s´est déclaré au Brésil, mi-mars, s´attaquant tout d´abord aux couches aisées de la population, celles qui pouvaient voyager à l´étranger, à leurs amis et relations, principalement dans les villes de São Paulo et Rio de Janeiro. Mais, depuis quelques jours, l´épidémie s´étend aux périphéries des grandes villes, aux favelas surpeuplées dont les conditions sociales et sanitaires sont absolument précaires.

Parti du sud, le virus atteint maintenant les capitales des états du Nordeste comme Fortaleza et Recife, et même celles de l´Amazonie (Belem, Manaus), que l´on imaginait à tort protégées par la chaleur et l´humidité de la forêt.

La courbe des infections s´affole vers les sommets à un rythme plus fort que l´Espagne, par exemple. Le nombre de morts, en fait largement sous-évalué, dépasse les 6.000, alors que les experts estiment le pic encore très loin : mi-mai, fin mai, peut-être seulement en juin... Les journaux télévisés montrent des images de cercueils qui s´entassent dans des conteneurs réfrigérés et de pelleteuses creusant des fosses communes.

Le Système Unique de Santé brésilien (SUS), qui, en temps normal, a déjà du mal à fonctionner par manque de moyens, est aujourd´hui pratiquement submergé : pas assez de lits équipés, d´appareils de respiration, de matériel de protection pour les soignants. Chez ceux-ci, beaucoup de décès, énormément de malades et confinés.

L´ex-ministre de la Santé a fait le maximum, mais il a été démis par le Président Jair Bolsonaro car il était partisan d´un confinement strict, contrairement à son chef dont la priorité est l´économie et la reprise immédiate des activités. Et surtout, la cote de popularité de son ministre portait ombrage à un président obnubilé par les prochaines élections.

Au Brésil donc, hormis un miracle bien improbable, il faut s'attendre à de prochaines semaines très difficiles.

Merci à notre Gersois correspondant au Brésil, vous ne verrez ni sa photographie, ni ses coordonnées, par crainte de représailles. Arrivé au pouvoir avec les élections, Bolsonaro devient une dictateur.

 

 

 

 

Bolsonaro mène le Brésil à la catastrophe du coronavirus.

Le leader d’extrême droite brésilien, Jair Bolsonaro, pousse la plus grande nation d’Amérique latine au bord de la catastrophe. Dans un pays de plus de 210 millions d’habitants, l’inaction de Bolsonaro et son refus catégorique de reconnaître la menace réelle que représente la pandémie de coronavirus (Covid-19) risquent de provoquer la mort prématurée et inutile de centaines de milliers de personnes. Les enjeux étant si importants, Bolsonaro doit faire face à une opposition sans précédent de la part de millions de Brésiliens, alors que la pression monte pour qu’il démissionne de son poste de président.

 

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