.jpg)
L'an passé, lors de la reprise de la foire aux chevaux après deux ans de coupure, le président de la foire aux chevaux, Francis Antoniolli, inquiet de voir combien la foire dans sa version traditionnelle était en déclin, avait déjà impulsé une nouvelle direction à la manifestation autrefois emblématique de la cité vicoise.
Cette année, avec l'esprit d'initiative qui est le sien, il a souhaité développer cette nouvelle version initiée l'an passé, une édition axée sur la diversité des animations tout en essayant de maintenir le lien d'origine aux foires d'antan.
Il a pris son bâton de pèlerin pour contacter ses collègues et amis du monde équin et a réussi à rassembler place Mahomme des passionnés comme lui.
La place du foirail avait été aménagée pour accueillir dans de bonnes conditions « la fête du cheval » comme il a souhaité renommer la manifestation.
L'élément central était évidemment le grand manège autour duquel un public nombreux s'est rassemblé dès le matin.
Les démonstrations en musique pour la plupart, introduites par Jean-Pierre Kelly de DFM 30 et commentées par les protagonistes eux-mêmes, se sont succédé sur la piste.
Avant l'heure du déjeuner, un imposant défilé de chevaux de trait sous la direction du président du syndicat des chevaux de trait Eric Ceretto, a impressionné le public.
Francis Antoniolli y a même présenté deux de ses bêtes.
Pour rappel, le cheval de trait est actuellement très utilisé dans les vignes bordelaises pour travailler la terre au point que des regroupements de chevaux se sont constitués pour répondre aux appels des viticulteurs.
Christine Van Den Maerschaut et Johan de Smet, récemment installés à Eauze, ont présenté des Merens.
Le berceau de cette race française de cheval très ancienne est les Pyrénées.
Ce sont des chevaux magnifiques dont on peut admirer la musculature et la tenue de tête.
Leur force extraordinaire leur permettait de tracter les bois dans les forêts et les lourds chariots chargés de pierres arrachées à la montagne.
C'est un cheval polyvalent parfait pour la promenade mais aussi pour le spectacle.
On a pu voir un magnifique Merens à la robe noire lancé au galop dans le manège.
Le public a pu assister aussi à des numéros de dressage en particulier avec Charlotte Cesi et son cheval Lusitanien mais aussi à des démonstrations d'équitation de travail ou d'équitation western.
Dans l'après-midi, des poulains de race à la vente ont été présentés au public.
Francis Antoniolli avait même convaincu le cascadeur professionnel, Guillaume Roche des Aigles de Gascogne établi à Gazax-et-Baccarisse, de proposer un extrait de son spectacle avec des aigles, spectacle qu'il présentera à Montesquiou pour Pentecôte.
Le manège n'était pas le seul point d'attraction de la place Mahomme.
Une quarantaine de bêtes dans leur box étaient proposées à la vente.
On pouvait aussi se promener au milieu des nombreux stands d' artisans tels que sellier, maréchal ferrant et de commerçant proposant des produits divers ayant trait au cheval.
A l'heure du déjeuner, un traiteur proposait une excellente viande grillée sur place sur un brasero géant.
On pouvait aussi déguster des crêpes bretonnes avec une goutte d'armagnac pour rester local !
Les enfants avaient à leur disposition des poneys pour des balades, des sulkys à pédales et des promenades en calèche.
Une belle journée prometteuse pour l'avenir de la fête du cheval qui semble repartir sur de nouvelles bases.
On peut espérer que cette nouvelle formule prenne de l'ampleur avec un soutien financier qui permettrait à l'équipe de proposer plus de numéros professionnels.
Il faut féliciter le président Francis Antoniolli et les personnes qui l'entourent d'avoir eu le courage de relancer cette foire et de lui avoir donné un nouveau souffle.
Pierre DUPOUY
Crédit photos signées : François MACE
