Un jour, une histoire : la libération des poches de l’Atlantique

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Le 30 avril 1945 est le 75e anniversaire de la libération de la poche de Royan (débarquement-opération Jupiter) auquel des Gersois ont participé, dont  Marcel Garros.

La Libération des poches de l'Atlantique, il y a 75 ans.

L'attaque de Royan débute le 14 avril 1945, la Seudre et son estuaire sont des obstacles (marées et marécages). Depuis le 16 février, le régiment de Parisot devient le 158e RI (3110 hommes, lieutenant-colonel Monnet), il doit occuper la Tremblade. Mais les Allemands sont toujours embusqués sur l'île d'Oléron.

Opération Jupiter

Le général Marchand commande trois unités dont le 158e RI. Dans l'île d'Oléron, il reste 1800 Allemands bien armés et Monnet veut préserver la vie de ses hommes : l'attaque est fixée au 29 avril au sud de l'île mais elle doit être repoussée au 30 avril à cause de l'état de la mer.

Voici le récit qu'en fait un résistant gersois, engagé dans les FFI, Marcel Garros (158°RI - 7e Cie) : «Embarquement à 7 h sur les barques ayant servi au débarquement en Normandie», il retrace les conditions des combats «les obus tombent à cent mètres devant nous, les balles des mitrailleuses sifflent aux oreilles, ainsi que les canons ; bombardements par obus fusants».

Ce 30 avril 1945, est un jour important : l'opération est un succès puisque les allemands capitulent dès le soir. On apprend aussi, de ce témoignage, tous les villages traversés et «nettoyés» les jours suivants, œuvrant pour la libération du Front de l'Atlantique et ses enjeux politiques. Il existe des photos de ce débarquement dans le fonds Labédan conservé aux Archives départementales du Gers. (Pour en savoir plus : Le bataillon de l'Armagnac, J. Lasserre, Privat).

La situation exceptionnelle que nous connaissons, va nous amener à commémorer le 8 mai 1945 d’une manière très particulière. En conformité avec les obligations qu’il nous faut respecter pour faire face à la pandémie, l’ANACR32 souhaite rappeler le nécessaire hommage aux sacrifices du passé mais soit aussi un moment de la transmission de la mémoire de ces sacrifices, des valeurs humanistes, patriotiques et démocratiques dont furent porteur les Résistantes et les Résistants.

Nous n’oublierons pas qu’il y a 75 ans, le monde découvrait l’horreur des camps de concentration et d’extermination. Nous nous souviendrons aussi que le 29 avril 1945, les françaises étaient éligibles et votaient pour la première fois (municipales).

Merci à Madame Marielle Agostini de nous apporter le témoignage du Gersois, Marcel Garros, qui se trouvait, en 1945, sur le Front de l’Atlantique.

Le projet prévu avec les lycéens de 2nde (lycée Bossuet de Condom) et l'harmonie d'Auch autour du 27 mai, commémoration en lecture et musique de la journée nationale de la résistance, est reporté à l'an prochain.

Edgar Castéra pour l'ANACR32

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