Le centre d’information sur le coronavirus (COVID-19) du gouvernement annonce, ce soir, 23.293 décès confirmés en France (peut-être plus, à voir les décès au domicile), soit la population d’une ville comme notre chef-lieu du département, Auch. Imaginez la ville d’Auch rayée de la carte, anéantie, alors prenons conscience du désastre. Tout cela nous amène à réfléchir : cet épisode qui marquera notre histoire commune, comme la grippe espagnole du siècle dernier ou la peste des siècles antérieurs, n’est pas terminé. N’imaginez pas que parce que vous êtes enfant, jeune, ou du groupe sanguin O, ou bien vacciné BCG, ou je ne sais quoi encore, être à l’abri. Personne ne peut se prévaloir d’une quelconque certitude. Une semaine de déconfinement et les Allemands se croient sortis d’affaire, erreur, tout repart.
Soyez persuadés que le 11 mai, nous devrons rester plus que vigilants, sinon nous courons à la catastrophe. Quand nous voyons le comportement de certains inconscients, l’on peut craindre le pire.
Merci, Carole Delga et Philippe Martin, pour votre initiative solidarité-égalitaire. En prenant l’initiative de fournir tout le Gers (voir l’article de JB Wiorowski) en masques, vous nous sauvez d’une inégalité criarde et je dirais même dramatique. Alors que l’on parle de solidarité, voilà que des maires, certes bien sûr animés de bonnes intentions, commandent des masques pour leurs concitoyens . Où sommes-nous, qui sommes-nous ? En cette période dramatique, la 7e puissance mondiale organiserait-elle involontairement, un championnat du chacun pour soi, de débrouillardises etc...? (de la délation par exemple, toujours quelqu'un pour dénoncer untel, coupable de non-respect du confinement, auprès des autorités...). En extrapolant Jean de la Fontaine dans "les animaux malades de la peste" (tiens tiens) : selon que vous serez puissant ou misérable… vous serez protégés ?
Quand j’entends ou que je lis tous les jours (presse française), le palmarès européen avec l'Italie et l'Espagne, et que nous ne sommes pas cités, ne vous méprenez pas, nous sommes juste derrière.
Alors je vais dire à celles et ceux qui croient que le monde va changer, après cet épisode-là, ne soyez pas aussi affirmatifs.
À partir de demain, une série de témoignages sur la situation dans le monde. Demain, Jean-Claude Sensemat nous parlera de Montréal et du Québec.