Le trafic de sculptures et de cloîtres au début du XXe siècle dans le Gers

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À l’invitation de l’association Marciac, Culture, Patrimoine et Tradition et de sa présidente Mme Dumas Pilou, Jacques Lapart a présenté une conférence passionnante avec sa verve et son humour habituels. Jacques Lapart, secrétaire de la Société Archéologique du Gers, responsable des archives diocésaines du Gers, professeur d’histoire retraité, est celui qui pouvait présenter le mieux ce vaste sujet complexe par les lieux et les intervenants.

Le Gers a recensé de nombreux cloîtres d’abbayes et prieurés auxquels il faut ajouter des édifices d’ordres mendiants. Au fil des siècles, les constructions parfois mal entretenues, laissées à l’abandon, ont été des carrières de matériaux pour de nouvelles bâtisses, mais aussi la convoitise d’antiquaires peu scrupuleux sollicités par des clients fortunés, en particulier nord-américains.

Le cloître de l’abbaye de Berdoues, aujourd’hui totalement rasée, fut acheté par Hermann Göring, criminel de guerre et collectionneur d’œuvres d’art. Des éléments du cloître ont été restitués à la France, entreposés à Berdoues, mêlés à des pierres d’autres cloîtres.

Jacques Lapart, cita les vitraux de l’église des Ursulines d’Auch réemployés dans la cathédrale de Doha, au Qatar. L’orateur mentionna plusieurs monuments qui traversèrent l’Atlantique, en pièces détachées.

Jacques Lapart aurait espéré disposer d’un ordre de mission pour aller étudier plusieurs cloîtres gersois installés en Californie et aux Bahamas.

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