Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, a passé l’après-midi du 10 janvier 2020 à Ricourt, dans l’exploitation de Pascal Lahille, puis à Verlus, dans celle de Bernard Malabirade, président de la Chambre d’agriculture du Gers.
Très au fait des dossiers, le ministre écoute Pascal Lahille et d’autres agriculteurs à Ricourt. Et il fait de même à Verlus. En retour, il a un triple message :
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l’agriculture française est en pleine mutation et elle est en danger, mais c’est la plus durable du monde, tandis que les Français en demandent toujours plus que les autres,
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la société ne supporte pas notre vie agricole,
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le Gers est le 1er département bio de France.
Deux types de difficultés
Pour Didier Guillaume, conscient que « les agriculteurs travaillent avec des boulets aux pieds », promouvoir l’agriculture française tout en aidant les consommateurs à choisir, cela fait partie des solutions.
Il note que les indices de fréquence de traitement (IFT) de la vigne sont les mêmes pour toute l’Occitanie, alors que le Gers n’a pas le même climat que l’est de ladite Région : cela fait partie des difficultés faciles à régler, parce qu’elles sont franco-françaises.
Quant à celles qui sont au niveau européen : on se bat, il faut avoir confiance, même si l’on obtient plus difficilement satisfaction.
À Verlus, où le maire, Jean Menvielle, lui a souhaité la bienvenue, le ministre peut toucher du doigt combien est précaire l’élevage dans une exploitation gersoise qui a perdu l’ICHN (Indemnité Compensatoire de Handicaps Naturels).
Bref, les agriculteurs qui ont côtoyé Didier Guillaume, ont trouvé un homme très au fait de leurs difficultés et engagé à les résoudre ou, au moins, à les réduire.
Noter que, à Joël Boueilh, président de Plaimont Producteurs, qui lui reprochait d’avoir fait une déclaration, rendue fameuse par certains médias, contre la consommation de vin rouge, il répond qu’il s’agit de fake news.