Mardi matin, la presse locale a été convoquée pour la présentation de la liste Bien Vivre à La Romieu. Le maire actuel, Denis Delous, ayant pris la décision de ne pas briguer un 3e mandat, c’est tout naturellement que Thierry Cambournac a décidé de réaliser un souhait de longue date de participer à la gestion d’une commune, une fois libéré des ses obligations professionnelles.
Alors, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, qui est il ? Après des études universitaires en « maths spé », il a intégré la prestigieuse école de Saint Cyr, pour, à la sortie, intégrer un régiment de parachutistes. Une brillante carrière l’attendait, émaillée de campagnes en opérations extérieures (Liban, Tchad , ex-Yougoslavie, …) et, en 1991, alors qu’il est déjà colonel, il est nommé aide de camp du président Mitterrand. À cette occasion, il sera chargé d’organiser la rocambolesque visite éclair à Sarajevo du président français, alors que la bataille fait rage et que la mitraille est d’abondance. Il fut ensuite appelé à exercer des hautes fonctions dans la gestion du budget des armées et c’est tout naturellement qu’en juillet 2013, il fit valoir ses droits à la retraite, avec à la clef le grade de général cinq étoiles qui reste le grade le plus élevé dans l’armée de terre. En effet, petit rappel, maréchal n’est pas un grade mais un titre décerné en cas de conflit au vainqueur d’une bataille ou d’une guerre. Sauf erreur de ma part, Pierre Koenig est le dernier à avoir été élevé à cette dignité à titre posthume en 1984.
On aurait pu penser qu’après quarante années d’intense activité, la retraite serait la bienvenue. Eh bien non ! Trouvant la rupture probablement trop brutale, il décide d’intégrer une entreprise de sous-traitance aéronautique à Toulouse pour quelques années supplémentaires.
Par ailleurs, lassé de la douzaine de déménagements imposés par sa fonction, il décide de se poser enfin, et c’est par un ami gersois qu’il découvre notre région et fait l’acquisition de la superbe bâtisse, située en plein cœur du village, où il nous a accueilli, ce matin, pour nous présenter sa liste.
Alors, cette fameuse liste, sur quels principes a-t-elle été constituée ? Tout d’abord, Thierry Cambournac a souhaité s’appuyer sur des personnes « du cru », bien implantées dans le village, avec des métiers divers ou des compétences différentes, mais complémentaires. Au final, un renouvellement quasi total ( seuls trois conseillers de la liste actuelle se représentent) et surtout un vrai rajeunissement avec la présence en nombre des 30-40 ans. Il ne souhaitait surtout pas se retrouver face à un conseil monolithique, aux ordres (même si pour un militaire, cela n’aurait rien eu d’anormal !), mais au contraire, sans être dans l’obstruction systématique, des collaborateurs qui pourront apporter une contradiction argumentée et des avis différents.
Beaucoup de travail en perspective, tant les projets sont nombreux. Sans ordre d’importance ni de priorité ou d’exhaustivité, on peut citer :
- la sécurisation de la route départementale qui traverse le village sur laquelle on roule trop vite, et un frein au stationnement parfois anarchique des voitures.
- la relance du lotissement route de Ligardes.
- un soutien sans faille au maintien de l’école communale, avec pourquoi pas la création d’une maison des assistantes maternelles pour les moins de trois ans ?
- se souvenir que le label « Plus beau village de France » n’est pas donné à vie, et donc continuer à embellir le village et le rendre attractif.
- statuer sur l’avenir de la maison Baudé avant qu’elle ne s’abîme.
- aider les producteurs locaux à mettre en avant leurs produits.
- etc.
- non, le projet d’une nouvelle salle des fêtes n’est pas oublié, mais là, ce n’est pas la volonté qui va manquer mais le nerf de la guerre, c’est à dire le financement, car c’est un lourd investissement et Thierry Cambournac ne souhaite pas augmenter inconsidérément la fiscalité locale.
Encore une fois, ce n’est pas un inventaire complet, et bien d’autres demandes ou projets viendront se greffer d’ici le mois de mars.
Pour clôturer l’entretien, on n’a même pas évoqué la fameuse seconde liste dont on entend parler parfois autour de la place Bouet et des rues adjacentes. Verra-t-elle le jour avant la date limite de dépôt ? Est-elle vraiment nécessaire ? Un peu de suspens dans une période creuse d’après les fêtes .
Dans tous les cas, merci à Madame et Monsieur Cambournac de m’avoir accueilli pour un premier entretien en toute franchise, empreint de cordialité et de convivialité.